
Alors que dans un récent communiqué mis à
la connaissance de l'opinion locale et des médias, des élus APW du FLN, à Aïn
Témouchent, reprochent au P/APW issu du RND d'avoir usé de son poste et des
moyens de l'institution élective à des fins propagandistes au profit du
candidat de son parti, la scène politique à l'échelle locale et wilayale a
réagi différemment. Et, faire une lecture d'analyses à travers les réactions
émanant de l'environnement immédiat de l'hémicycle n'était pas chose aisée car,
ceux interrogés partaient dans leurs analyses de positions purement partisanes
ne permettant pas l'équité à prévaloir sur l'appartenance politique, notamment
pour les électeurs des deux partis en course pour le renouvellement restreint
du Sénat, le 29 décembre 2009. Mais vouloir connaître ce que pensent des
anciens élus d'APW, à Aïn Témouchent, s'avérait plus aisé et les réactions
n'étaient pas entachées d'arrières pensées partisanes. Selon certains, ce genre
de comportement existait auparavant et il était une tradition que la chose
politique est couramment évoquée par des élus. D'autres essaient sans gêne
d'afficher des affiches relatives aux meetings que leurs partis respectifs
organisent dans les jours à venir. Pour le P/APW, avec lequel on s'est
entretenu, faire de la propagande au candidat de son parti est une chose
légitime» que d'anciens ignorent, car les électeurs sont des élus, mais aller à
dire que j'utilise mon poste pour influencer des élus des autres partis cela ne
rime à rien car les jeux sont connus et les sondages aussi. Affirmer pouvoir
exercer de l'influence sur des élus pour les obliger à voter en faveur d'un
candidat est une ère révolue. Et les moyens avantageux usités ces dernières
années par tous n'ont pas été évoqués d'un côté comme de l'autre.
Le
communiqué du groupe d'élus APW-FLN avait-il d'autres objectifs à atteindre ?
Les observateurs l'affirment et vont vers trois scénarios : le premier montre
une faiblesse de certains à faire croire à l'opinion et aux responsables
qu'agir de la sorte constitue un témoignage anticipé au cas où le sort serait
désavantageux, le second est de créer un délic au sein des élus FLN et des
militants pour sauver les membres et étoffer le blason pour récidiver
l'expérience précédente et, le troisième, c'est jouer la victime de dernière
minute à même de jeter l'anathème sur l'adversaire et gagner des sympathies des
partis minoritaires même en optant pour des alliances hybrides. Les deux
candidats ne dorment pas, l'on croit qu'ils sont dopés à fond et ils n'ont
droit au repos qu'après le 29 décembre prochain. L'après-élection cache-t-elle
des surprises ? Il ne reste plus qu'à attendre.