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Refusant de donner une date précise pour le lancement de l'opération de
vaccination contre le virus A/H1N1, le secrétaire général du ministère de la
Santé et de la Réforme hospitalière, Abdessalam Chakou, a réaffirmé que «la
vaccination aura lieu une fois que le certificat de conformité national sera
fin prêt».
Le SG du ministère de la Santé a précisé hier, en marge de la journée d'information sur le système de santé en Algérie, tenue au Conseil de la Nation, qu'en dépit de l'existence des deux certificats de conformité émanant de l'entreprise productrice du vaccin (GlaxoSmithKline) et du ministère de la Santé canadien, l'Algérie fait ses propres analyses et contrôle, et ce conformément à la réglementation algérienne. «Aucun produit médicamenteux ne peut être utilisé sans un certificat de conformité national», a-t-il souligné. Chakou explique pourquoi le contrôle du vaccin a pris du temps. «On a reçu quatre lots de vaccin, et chacun de ces lots doit passer par quatre contrôles (contrôle technique et réglementaire, physiologique, de toxicologie et contrôle de pharmacologie». Il souligne que ces contrôles sont nécessaires, sachant que ce vaccin a été utilisé pour la première fois dans le monde et va être utilisé pour la première fois en Algérie. Sur l'innocuité du vaccin, le secrétaire général du ministère de la Santé n'a apporté aucun démenti sur la mort des deux souris testées. Mais il a expliqué que la mort de souris ou d'un autre animal pendant le test est une preuve de l'efficacité du produit. «On s'inquiète lorsque l'animal testé ne réagit pas». Chakou a ouvert une parenthèse pour demander aux médias d'aider le ministère de la Santé en évitant la polémique. «Nous sommes en guerre contre ce virus et nous devrions tous combattre ce virus», a-t-il mentionné. Chakou a précisé que certaines informations n'arrangent guère les choses. «Remettre en cause la fiabilité du vaccin avant les résultats des analyses, c'est remettre en cause le producteur de ce vaccin, qui est un grand laboratoire dans le monde. Les conséquences peuvent être contre nous». Oseltamivir sera distribué gratuitement dans les officines Est-ce que nous sommes en retard pour l'opération de vaccination ? Le SG du ministère de la santé répond : «Non, on n'est pas en retard». Il explique : le vaccin n'est pas le seul moyen de lutte contre le virus A/H1N1, il y a d'autres moyens de prévention tel que l'Oseltamivir, qui est disponible depuis 5 jours au niveau de l'ensemble des structures de santé du secteur parapublic et privé, à travers le territoire national. Le SG du département de Saïd Barkat annonce que le produit Oseltamivir, inscrit systématiquement pour des syndromes grippaux, sera distribué gratuitement au niveau des officines dans deux jours, sur la base d'une ordonnance. Il précise : «Nous avons signé un accord avec les représentants de l'UNOP pour rendre accessible ce produit à travers toutes les officines pour qu'il soit distribué gratuitement», a-t-il indiqué. Et de souligner que ce produit est aussi un moyen de prévention contre le virus A/H1N1. «Nous avons donné ce traitement à nos pèlerins présentant de simples syndromes grippaux, lors du pèlerinage. Et en retour, nous n'avons enregistré que deux cas seulement porteurs du virus», a-t-il expliqué dans le souci de convaincre. Enfin, le professeur Habib Douaghi a rappelé lors de son intervention les mesures d'hygiènes (lavages fréquents des mains, éviter les embrassades et de serrer la main). Enfin, Chakou est revenu sur le dernier bilan arrêté jusqu'à vendredi dernier, en affirmant que 553 cas ont été confirmés, dont 32 décès. Le secrétaire général a mentionné que ce chiffre est loin de la réalité, puisqu'il reflète uniquement les cas ayant été hospitalisés dans les structures de santé. «Il y a probablement des cas porteurs du virus qui circulent», a-t-il indiqué. Enfin, si la grippe A/H1N1 est mortelle dans certain cas, d'autres maladies menacent comme le cancer et les maladies du coeur. Des spécialistes de la santé sont intervenus hier pour mettre en évidence nos faiblesses devant par exemple le cancer qui ravage chaque année des milliers de vies humaines, notamment dans notre pays. Le professeur Boudjamaa Mansouri indiquera que l'Algérie est classée à la 31e place en matière de taux de survie pour les cancers du sein, du col utérin et de la prostate. Des cancers qui peuvent être guéris si on arrive à faire un diagnostic précoce. Il a expliqué que le taux de survie à ces cancers en Algérie est de 39%, alors que le taux de survie aux USA pour ces trois cancers est de 84%. Le professeur a remis en cause notre système de lutte contre le cancer. «Aucune organisation dans les circuits de prise en charge des patients, retards diagnostiques et thérapeutiques, insuffisances des dossiers, absence de coordination dans la chaîne de soins, pas de registres et de statistiques fiables sur le cancer». «On enseigne des programmes qui datent de 10 à 15 ans et qui n'ont pas été actualisés », affirment des intervenants. D'autres ont dénoncé l'absence de clarté sur la nouvelle carte sanitaire. Enfin, le SG du ministère de la Santé a informé qu'un projet sera soumis à l'ensemble des acteurs de la santé, y compris au partenaire social, pour en débattre. «Ce projet fera l'objet de synthèses pour aller vers des assises nationales de la santé, où tous les problèmes seront abordés». Chakou poursuit : «Notre objectif est d'arriver à élaborer un programme de santé basé sur un consensus général». |
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