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Les chauffeurs de taxis pourraient reprendre dans les semaines à venir le
chemin de la contestation après l'échec de toutes les tentatives de leurs
syndicats pour satisfaire leurs revendications et en particulier le problème
épineux des licences d'exploitation de taxi. Le secrétaire général de la
section taxi, affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens
(UGCAA) de la wilaya d'Oran, Kandsi Djillali, n'écarte pas l'adhésion de son
syndicat à une grève nationale qui pourra être enclenchée dans les jours à
venir.
Les responsables de l'Union nationale des chauffeurs de taxis, la Fédération algérienne des auto-écoles et la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et marchandises, affiliées à l'UGCAA, devront se réunir aujourd'hui à Alger pour lancer une action de contestation de grande envergure. Les trois organisations envisagent sérieusement de recourir à une grève nationale pour appuyer leurs «légitimes» revendications face au mutisme de la tutelle. L'Union nationale des chauffeurs de taxis rejette particulièrement la dernière mesure prise par le ministère des Transports qui contraint les chauffeurs de taxis à acquérir des véhicules neufs pour exercer leur profession. Pour revenir à la situation des chauffeurs de taxis de la wilaya d'Oran, Kandsi Djillali regrette surtout que le problème des licences d'exploitation de taxi demeure encore d'actualité. «Je reçois tous les jours une dizaine de plaintes. Ils sont aujourd'hui plus de 400 chauffeurs de taxis en chômage après la résiliation de leurs contrats par des ayants droit», déplore notre interlocuteur. Les promesses données par les autorités locales pour trouver une solution à ce problème ne semblent pas apaiser les ardeurs. «Nous avons rencontré le nouveau directeur des Transports qui nous a promis de prendre en charge ce dossier, mais depuis rien n'a été fait dans ce sens. Nous avons essayé de lui donner du temps pour régler ce problème. Toutefois, le temps presse et nous serons désormais obligés de déclencher une AG pour informer notre base», confie notre interlocuteur. Les chauffeurs de taxis dénoncent notamment le «business» des licences d'exploitation qui menace la profession à Oran. Les prix de location prennent en effet l'ascenseur au grand dam des professionnels. Le prix de location varie entre 1.200 et 5.000 DA avec obligation de verser une avance de deux années. Ces prix augment à chaque renouvellement de contrat, sans aucune explication de la part de certains propriétaires de licences qui ont limité la durée du contrat à 2 ans au lieu de 5 ans pour éviter de payer les 2% sur le montant total de la licence. Pour l'heure, le représentant des chauffeurs de taxis à Oran exhorte les autorités locales à leur tête le wali pour intervenir dans le but d'assainir la situation des licences d'exploitation. Il est à rappeler que les chauffeurs de taxis avaient observé au cours de cette année une grève générale de deux jours pour contester, selon leurs propos, «l'anarchie qui règne depuis plusieurs années dans la profession». Ils avaient manifesté en tenant un sit-in devant le siège de l'ENTV. |
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