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La cellule d'information submergée d'appels

par M. Aziza

Le numéro vert 3030, mis à la disposition des citoyens pour s'informer sur la grippe A/H1N1, reçoit de plus en plus d'appels «sérieux». Les médecins spécialistes de la cellule chargée d'orienter et d'informer les citoyens en cas de suspicion de grippe porcine, affirment recevoir une moyenne de 300 à 400 appels par médecin, et ce, de 8h jusqu'à 21 heures, sans parler des équipes du soir qui continuent de recevoir des appels tout au long de la nuit.

 Un médecin de la cellule a affirmé que les appels deviennent de plus en plus sérieux. «Les personnes qui appellent demandent le maximum d'informations, notamment sur le vaccin, depuis quelques jours». Notre interlocuteur a affirmé que depuis deux semaines, tous les appels sont centrés sur la fiabilité ou non du vaccin et sur la date et les lieux de l'opération de vaccination. Des questions somme toute normales quand on sait que l'Algérie compte chaque jour de nouveaux cas de grippe A/H1N1, 553 cas confirmés dont 32 décès, alors qu'aucune date n'est avancée pour le lancement de la campagne de vaccination. Pour le médecin de la cellule, «ce sérieux» remarqué chez les personnes qui appellent sur le numéro vert, est une preuve que les Algériens ont pris conscience de la gravité de la situation et les impacts possibles relatifs à la recrudescence du virus A/H1N1. Il continue: «On reçoit moins d'appels de plaisantins, et beaucoup plus d'appels demandant des clarifications sur le vaccin». Et notre interlocuteur d'ajouter que son équipe essaye par ses réponses de clarifier les choses en insistant qu'il faut attendre les résultats des analyses et qu'il «faut faire confiance à nos experts qui travaillent d'arrache-pied pour garantir la sécurité sanitaire de nos concitoyens».

 Les médecins spécialistes de la cellule ont pour leur part affirmé que le retard affiché dans l'opération de vaccination est dû au contrôle du vaccin seulement. On s'est rendu à l'hôpital Mustapha et El-Qatar pour s'enquérir sur la prise en charge des malades au sein des hôpitaux de référence, mais les responsables de ces structures ont exigé des autorisations émanant du ministère de la Santé.