C'est sans doute sa situation géographique
qui en fait une victime et un oublié du développement local», affirmera unrural
en évoquant le village qui porte le nom d'un glorieux Chahid de la région.
Situé entre le chemin de wilaya menant d'El-Ayoun à Aïn Sultan, commune dont il
dépend administrativement, et la RN 94 reliant Saïda à Tiaret, via Balloul,
chef-lieu de daïra, territorialement compétente, l'agglomération vit dans
l'attente d'une attention salvatrice. Assurant la jonction entre les deux voies
de communication, la localité souffre de l'absence de moyens de transport, ses
habitants devant se rendre soit à Saïda-ville, soit à Balloul ou au siège de
l'APC d'Aïn Sultan. Les écoliers souffrent le calvaire pour se rendre dans
l'une des communes pré-citées, selon le niveau de scolarisation. Et ce sont les
primaires qui pâtissent de l'insouciance des adultes, est-il souligné. En
période hivernale, saison crainte par excellence, les contraintes se déculpent,
faute de raccordement au réseau gaz naturel, et l'obscurité règne en maîtresse
des lieux, l'éclairage publique faisant défaut, est-il rappelé. Il n'est pas
nécessaire de déplorer l'absence d'infrastructures de jeunesse et les loisirs
sont méconnus», regrette un groupe. Les résidents, ayant souffert le martyr
durant la décennie innomable, lancent un appel aux autorités et élus locaux
afin de sortir ce hameau-relais de l'isolement, réchauffer les foyers et
éclairer les voies afin que notre jeunesse prenne le chemin de l'essor,
ajoutera notre interlocuteur.