La coordination des cités en préfabriqué
érigées suite au tremblement de terre de 1980 revient à la charge en adressant
une lettre aux autorités centrales du pays, dans laquelle «elle dénonce les
promesses non tenues quant au relèvement du montant de l'aide aux sinistrés et
des conditions de vie déplorables, particulièrement pour les occupants et
concernant le volet sanitaire, notamment l'amiante présente dans ce type
d'habitation qui peut engendrer des maladies très graves comme le cancer».
Il
faut dire que le problème du remplacement des 18.000 baraques par des
habitations en dur a fait couler beaucoup d'encre, sans pour autant trouver une
solution définitive, notamment en matière de financement. Il faut savoir que
les décisions du gouvernement d'octroyer une aide de 70 millions de centimes et
d'accorder un crédit bancaire à un taux bonifié et plafonné à 200 millions de
centimes semblent ne pas faire l'unanimité parmi cette population sinistrée.
Les sinistrés estiment que cette aide est insignifiante et demeure dérisoire au
vu des prix appliqués pour l'acquisition des matériaux de construction. L'autre
mesure édictée par les pouvoirs publics est relative à l'aide qui est
conditionnée par la démolition de la baraque. Pour cela, répondent les
sinistrés, «l'aide est tellement insignifiante qu'il nous est impossible
d'entamer les travaux pour la réalisation d'une nouvelle habitation, à moins
qu'on nous permette des aménagements de la baraque, sachant que beaucoup de
chefs de famille sont soit des retraités soit des travailleurs à faibles
revenus. En tout état de cause, les dernières dispositions du gouvernement pour
éradiquer ces chalets ne semblent pas drainer les foules puisque, jusqu'à ce
jour, seules 262 demandes de souscription avaient été déposées au niveau des
commissions de daïra. Enfin, les sinistrés en appellent au Président de la
République pour trouver une issue à ce problème qui n'a que trop duré et qui se
répercute malheureusement sur la santé des habitants.