Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou vient d'enrôler pour le
29 décembre prochain le dossier du trafic du foncier de la commune du chef-lieu
de wilaya dans laquelle 41 accusés, dont l'ex-maire, un notaire, deux anciens
directeurs de l'agence foncière communale, compareront pour les chefs
d'accusations de participation à la dilapidation des deniers publics,
falsification de documents administratifs officiels, faux et usage de faux et
détournement et dilapidation de deniers publics. Plus d'une centaine de témoins
seront appelés à la barre pour ce procès, qui interviendra après plus de trois
années d'investigations et d'enquêtes menées par la police judiciaire sur
instruction du wali en poste en 2002. Quatre employés de l'agence foncière de
Tizi Ouzou avaient été placés sous mandat de dépôt depuis avril 2006 alors que
l'ancien maire, contre lequel un mandat d'arrêt a été lancé, avait,
précipitamment, quitté le territoire national. Tandis que les 36 autres mis en
cause dans cette affaire, des employés de la même agence, un notaire et des
bénéficiaires comparaîtront en prévenus libres. Selon des sources judiciaires,
pas moins de 500 attributions de terrain se sont faites dans l'irrégularité
comme le remplacement des noms des premiers attributaires, l'attribution à
plusieurs personnes d'un même lot de terrain et l'utilisation de prête-noms à
l'insu même des intéressés, dont une cinquantaine de personnes se sont
constituées en victimes dans ce scandale.