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«S'il faut attendre jusqu'au mois de février pour avoir le gaz de ville,
notre forêt risque d'être épuisée. Car il faut savoir qu'avec le froid très
intense qui s'est installé chez nous depuis l'arrivée de l'hiver, nous sommes
obligés d'y recourir pour prendre le bois de chauffage ! ».
C'est en ces termes que se sont plaints, hier, les habitants du quartier Brahmia de la localité d'El-Méridj sur les ondes de la radio régionale. Ces citoyens ont exprimé vivement l'impatience qui les habite et leur longue attente à propos du raccordement de leur agglomération au réseau de gaz de ville, opération promise depuis longtemps par les services de la direction de l'énergie et des mines. Profitant de la présence de la radio, ces habitants ont étalé leur désarroi, ne cachant pas que, s'ils survivent tant bien que mal, c'est grâce au bois de chauffage qu'ils puisent dans la forêt voisine. L'un d'eux ira jusqu'à dire que le coût de l'opération d'abattage et de transport du lot de bois, permettant à une famille de passer les trois mois d'hiver à l'abri du froid, atteint globalement 5.000 dinars. Passant sur la réglementation en vigueur et le danger que représente cette opération sur l'environnement, ces habitants se sont contentés de dire qu'il en a été ainsi de tous temps et que c'est une question de survie pour eux. «Vous préférez nous voir mourir de froid ?», ont-ils répliqué, en demandant pourquoi l'entreprise chargée de creuser les caniveaux pour la pose des canalisations de gaz s'est arrêtée brusquement en arrivant chez eux. Leur faisant écho, les habitants d'un quartier de Chaab Ersas, dans la proche périphérie de Constantine, qui écoutaient ces plaintes, sont intervenus pour exposer les leurs, exprimant aussi des griefs de même nature contre les services concernés, car, selon toute évidence, les explications données précédemment par les représentants de la direction des mines et de l'industrie et ceux des services techniques de la mairie n'ont pas calmé, loin s'en faut, l'impatience des citoyens de ces deux quartiers. Contacté, M. Chikarli Mohamed-Salah, chef de service de la DMI, répond que le premier cas, celui d'El-Méridj, entre dans le cadre d'une opération de distribution publique de gaz, laquelle nécessite la pose de réseaux de distribution et de transport (opérations réalisées à 1OO%), ainsi que d'un poste dit « de détente gaz », réalisé, lui, à 95%. Les essais hydrostatiques clôturant cette opération sont prévus vers la fin de décembre, dira-t-il, «mais la mise en gaz de la localité reste quand même subordonnée à des essais effectués à différents niveaux, notamment ceux qui sont actuellement en cours au niveau du poste de détente de gaz de Aïn-Nahas». Il ajoutera aussi que la DMI avait avancé la date de début février 2O1O pour l'arrivée du gaz dans cette localité comme un délai maximum. En ce qui concerne la partie supérieure de la cité Chaab Ersas, ce même responsable expliquera qu'il s'agit d'un problème d'accès au quartier qui ne facilite pas le raccordement au gaz de ville, en ce sens que les véhicules de la Protection civile auront, plus tard, du mal à y pénétrer pour apporter le secours en cas de sinistre. Cette problématique a fait dernièrement l'objet, selon les indications qu'il a données, d'une séance de travail réunissant le chef de daïra, le président de l'APC, ses services techniques, le chef du secteur urbain des Mûriers, la Protection civile, ainsi que les représentants de l'association du quartier, à l'issue de laquelle l'APC s'est engagée fermement à trouver une solution au problème par l'ouverture de voies carrossables et larges permettant aux véhicules d'arriver aux habitations qui seront raccordées au gaz. |
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