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![]() ![]() ![]() ![]() L'application du système de la séance continue à travers les
établissement scolaires, dans la wilaya de Constantine, n'a pas encore trouvé
toutes ses marques, et l'on se préoccupe énormément du côté des parents
d'élèves si ce système pourrait jamais trouver, dans ce cadre ambiant, un
terrain propice à son émancipation. Des grincements dans la machine se font
jour, et avec les incertitudes qui pèsent sur la généralisation et l'adoption
de ce système au niveau de tous les établissements scolaires de la wilaya de
Constantine, comme le veut l'orientation du chef de l'exécutif local, le projet
est presque mis sous hypothèque. «Les séances de cours ne sont menées ni dans
un système continu, ni discontinu, c'est plutôt un système à mi-chemin entre le
premier et le second qui se trouve adopté actuellement», nous avouent plusieurs
directeurs de CEM interrogés sur ce sujet de la généralisation de la séance
continue. «Car, expliquent ces derniers, le choix est laissé aux parents des
élèves, qui ont la latitude d'opter pour la séance continue, en prenant soin de
prévoir un déjeuner à leurs progénitures, bien sûr là où les établissements
scolaires sont dépourvus de cantines, c'est-à-dire à travers 50% de l'ensemble
des CEM et lycées, ou choisir la seconde option, en approuvant la sortie de
l'élève à midi, pour qu'il rejoigne les bancs de classe à 12 heures 40 minutes,
uniquement possible pour les résidents dans l'entourage immédiat des
établissements scolaires.» D'ailleurs quelques élèves rencontrés à proximité de
l'établissement avouent «aller prendre des pizzas» probablement pour profiter
de cette liberté d'une heure loin de l'école. C'est un exemple généralisé un
peu partout, et le résultat donne une cacophonie assourdissante.
A midi, les portes sont grandes ouvertes devant les élèves, et avec ce «courant d'air» c'est le but recherché à travers cette application du système qui vole en éclats, les élèves n'étant plus gardés dans leur ensemble au sein des établissements scolaires durant toute la journée (de 8 heures jusqu'à 15 heures), comme l'espérait le plan du wali. Celui-ci encourageait ce système «afin d'atténuer la circulation des personnes tout au long de la journée, et par delà limiter la circulation routière à l'horizon de l'année 2010, qui devrait connaître plein de désagréments avec le lancement des chantiers de grands travaux au niveau des axes stratégiques de la ville, en sus de viser la préservation des élèves de tous les maux qui les menacent avec les nombreux va-et-vient et les rassemblements devant les écoles», comme il l'a à maintes reprises repris dans des occasions de rencontre avec les responsables du secteur. Cependant, il faut relever que les rouages du montage financier de cette opération «séance continue», qui coûte près de 99 milliards de centimes, selon un devis établi par les services de la direction de l'éducation, somme jugée exorbitante par le wali, qui avait promis de participer à hauteur de 20% (l'éducation prend à sa charge 60% et les autres 20% devaient incomber aux parents d'élèves), ne sont pas bien huilés. Peut-être qu'avec la prochaine session de l'APW, où l'on prévoit de dégager un budget spécialement réservé à la généralisation du système de la séance continue, les choses vont évoluer vers un léger mieux, nous indiquera le directeur de l'éducation. Ajoutant dans ce sens que le problème ne se pose pas au niveau des écoles primaires, couvertes à plus de 84% par les cantines, où l'on sert quelque 78.000 rations pour les élèves. Le secteur de l'éducation fait face à un véritable dilemme: comment affronter les impératifs entraînés par l'application du nouveau week-end, notamment la répartition horaire des emplois du temps sur les cinq jours ouvrables, en lieu et place d'un système de six jours ouvrables naguère en vigueur, et dans la foulée satisfaire à toutes les revendications, brandies presque simultanément durant ce premier trimestre de l'année scolaire en cours, sans toucher, ou dénaturer, l'essentiel de la mission de l'école, l'acte pédagogique en l'occurrence ? «L'exercice est difficile», reconnaîtra le directeur de l'éducation de la wilaya de Constantine, qui estime qu'un retour à la semaine de six jours serait mieux indiqué pour la répartition du volume horaire, mais l'opportunité des choix est laissée aux concernés, qui selon la spécificité de chaque école devraient prendre la décision adéquate. |
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