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Même si 713.000 doses de vaccin ont été réceptionnées jusqu'à hier, comme
l'ont indiqué les responsables du ministère de la Santé et de la Réforme
hospitalière, lors d'une conférence de presse tenue, hier, au département de
Saïd Barkat, la campagne de vaccination contre le virus A/H1N1 en Algérie n'est
pas pour demain.
La chargée du dossier de la grippe A/H1N1 au niveau du département de la santé, Samia Amrani, a annoncé que l'Algérie réceptionnera 1 million 250 mille doses d'ici la fin du mois de décembre. Sans donner une date prise du coup d'envoi de l'opération de vaccination, le responsable de la communication auprès du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, M. Slim Belkacam, a affirmé que les vaccins sont même stockés au niveau des directions de santé publique (DSP) au niveau des wilayas. «Les services de santé attendent seulement le certificat de conformité de ces vaccins pour commencer la vaccination». Quand sera délivré ce certificat de conformité ? Belkacam répond «une fois que les résultats des analyses sortiront». Et d'ajouter «qu'une fois le travail des experts de contrôle achevé, 24 heures après l'opération de vaccination débutera». En attendant le lancement de cette campagne de vaccination, le bilan ne cesse de s'alourdir. Le dernier arrêté jusqu'à hier fait état de 476 cas de grippe A/H1N1 confirmés dont 24 cas mortels. Interrogé sur l'information faisant état de la mort de deux souris sur lesquelles a été testé le vaccin contre le virus A/H1N1, à l'Institut Pasteur, le directeur de la prévention, Ismaïl Mesbah, a affirmé «les examens et les analyses sont en cours, et les résultats ne sont pas encore connus». Et d'ajouter «je ne sais d'où ils ont ramené ces informations». Le directeur de la prévention a insisté sur la nécessité de faire vacciner la population, et plus particulièrement les sujets vulnérables. «La vaccination n'est pas obligatoire mais elle très fortement recommandée, notamment pour le personnel de la santé et pour les femmes enceintes». Il explique que le département de Saïd Barkat a mis à la disposition des citoyens 8.000 centres de vaccination, précisant que la première phase de vaccination concernera le personnel de la santé (public et privé, militaire), soit un total de 550.000 personnes. M. Mesbah ajoute que cette première phase sera suivie par la vaccination des femmes enceintes qui sont estimées à 850.000, puis les corps constitués, pour passer ensuite aux personnes atteintes de maladies chroniques et enfin les personnes âgées entre 6 mois et 24 ans pour arriver à la fin à la vaccination des nourrissons de moins de six mois. Enfin, pour éviter toute confusion, le directeur de la prévention a indiqué que le vaccin importé par l'Algérie est appelé Arepanrix (vaccin anti-Phini avec l'adjuvant AS03), fabriqué par GlaxoSmithKline/Canada (GSK), et homologué par les autorités sanitaires canadiennes. Se basant sur des rapports de l'OMS, M. Mesbah a affirmé que les vaccins contre le virus A/H1N1 sont aussi sûrs que les vaccins contre la grippe saisonnière, ajoutant que les effets secondaires observés jusqu'ici ressemblent à ceux que l'on constate avec les vaccins contre la grippe saisonnière. En ce qui concerne les femmes enceintes, le même responsable a tenu à rassurer en déclarant que jusqu'à présent, les études n'ont pas révélé d'effets nocifs sur la grossesse, sur la fécondité, l'embryon ou le foetus en développement. Il a ajouté que des instructions ont été données à l'ensemble des services de santé pour effectuer un examen médical avant l'acte vaccinal. Il est également exigé à ces services de suivre d'éventuels effets secondaires indésirables au cours de la vaccination et après en gardant en observation la personne vaccinée pendant 30 minutes. |
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