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Comme cela a été annoncé il y a une semaine, les 800 travailleurs
recrutés au niveau des différents services de la commune de Constantine dans le
cadre de la formule des contrats de formation-insertion (CFI) gérés par l'ANEM,
se sont retrouvés dans la rue après l'expiration de leurs contrats.
La moitié d'entre eux se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de l'APC pour protester de la manière dont ils ont été libérés, arguant du fait que cette décision n'a pas respecté les termes des contrats qu'ils ont signés, et que l'ANEM et l'APC ont ratifiés. «La majorité de nos contrats ont été établis pour une année, ont-ils expliqué, mais nous venons d'être libérés par les différents services municipaux qui nous ont employés, notamment ceux de l'hygiène et de l'assainissement, les cantines scolaires et différents services administratifs, après seulement quelques mois de travail». Désemparés, ces travailleurs réduits au chômage sont venus demander une entrevue avec le maire pour lui demander d'intercéder en leur faveur auprès de l'ANEM pour qu'ils soient repris. Une délégation des contestataires a été reçue par M. Bouras, vice-président de l'APC, chargé par le maire de discuter avec eux et de leur faire comprendre la mesure réglementaire prise par la municipalité. L'adjoint-maire a réussi à convaincre les contestataires du bien-fondé de cette décision en leur faisant comprendre que leurs contrats sont arrivés à terme et que, par conséquent, conformément aux textes réglementant ce dispositif de l'emploi, des attestations de travail leur seront délivrées afin de les aider à mieux s'insérer dans le monde du travail. Les contestataires qui ont consenti à lever le «siège» établi devant la mairie, se sont dirigés vers le cabinet du wali pour poursuivre leur protestation qu'ils jugent fondée et afin de remettre au premier magistrat de la wilaya une lettre contenant leurs doléances. Leur délégation a été reçue par les responsables du cabinet qui leur a donné rendez-vous pour une entrevue avec le wali, fixé pour dimanche 20 décembre prochain. Au niveau de la cellule de communication de l'APC, les responsables ont confirmé que la réglementation a été appliquée pour ce cas. «D'abord, il faut préciser que la paie de ces travailleurs est prise en charge par l'ANEM, commentera le responsable de la cellule de communication, et que la période du recrutement est déterminée par la durée des chantiers ou des tâches ponctuelles pour lesquelles ces ouvriers ont été recrutés. Ils sont venus aujourd'hui à l'APC pour demander simplement que le maire consente à leur donner un coup de pouce auprès de l'ANEM afin que leurs contrats soient renouvelés». Selon ce responsable, ceci a été fait et l'APC a adressé dernièrement une correspondance dans ce sens à l'ANEM expliquant que tous les services de la municipalité souffrent de déficits de main-d'oeuvre, surtout en matière d'assainissement, et que la libération de 800 travailleurs d'un coup va poser des problèmes au niveau de ces services. Le même problème, paraît-il, a été posé il y a plus de deux ans à la tutelle qu'est la wilaya, «mais à chaque fois le tableau d'effectifs à recruter est rejeté», affirme un responsable. |
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