Une véritable panique s'est emparée des Tiarétiens au cours de la journée de jeudi lorsque la radio locale a annoncé sur les ondes qu'une «catastrophe venait de survenir au niveau du barrage de Dahmouni», sans donner plus de détails.

Le cortège d'ambulances et de véhicules des sapeurs-pompiers se dirigeant, toutes sirènes bloquées, vers l'hôpital de Tiaret accentuait la peur panique de la population locale. Renseignement pris, l'on saura qu'il ne s'agissait en fait que d'une manoeuvre simulant un débordement du barrage de Dahmouni, suivi d'inondations et d'un encerclement par les eaux des nombreuses habitations, dont la ferme Si El-Hachemi entourant le deuxième plus important ouvrage hydraulique de la wilaya. La manoeuvre, tenue à l'écart des représentants des médias locaux, y compris la radio locale, consistait, selon un communiqué laconique de la cellule de communication de la wilaya, à simuler une catastrophe induite par un débordement des eaux du barrage de Dahmouni et le sauvetage des habitants prisonniers des eaux en furie. Plus d'une centaine de sapeurs-pompiers et des moyens matériels importants ont été engagés lors de cette manoeuvre pratique, supervisée par le wali de la wilaya en personne. Ce dernier, en veillant par lui-même à tester l'efficacité du plan ORSEC et la capacité d'intervention rapide des secours en cas de survenue de catastrophe, a rappelé aux chefs des quatorze modules la «nécessité absolue d'une coordination sans faille des secours en cas de survenue de catastrophe naturelle ou autre».

 A rappeler, enfin, que les inondations sont classées parmi les risques majeurs, au nombre de quatorze que recense la capitale des hauts-plateaux occidentaux.