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Vivant dans des conditions sanitaires déplorables: Les recasés d'El-Hamri attendent toujours

par Salah C.

Au-delà de l'attente de plus d'une année et demie afin d'être relogés dans des logements décents, les recasés de l'école Mostefa Si Benyasaad, sise à El-Hamri, constituant 30 familles en provenance de plusieurs quartiers de la ville d'Oran, présentent depuis plus d'une semaine plusieurs pathologies communes, telles les migraines et les vomissements, notamment le matin.

 Pour eux, il n'y a pas l'ombre d'un seul doute que la dégradation de leur état de santé est dû non seulement à la promiscuité des lieux (deux familles dans chaque salle de classe), mais également à la poussière émanant de la bâtisse et contenant de l'amiante, raison pour laquelle l'établissement scolaire a été fermé depuis plus de quatre ans.

 Un des recasés témoigne: «Quand j'étais installé dans cet espace, je présentais une simple allergie et aujourd'hui, et en dépit d'un suivi médical régulier, mon état de santé s'est aggravé et je souffre actuellement d'asthme».       Tous les occupants de ce centre de recasement improvisé sont unanimes à déclarer que des risques de maladies transmissibles sont réels, notamment en cette période de propagation du virus A (H1N1). A voir les conditions d'hygiène, avec notamment des sanitaires collectifs, le cauchemar des familles recasées au forum Mohamed Boudiaf durant des années revient à l'esprit. Pour eux, leur avenir bute sur l'indifférence des autorités interpellées plusieurs fois, après la promesse donnée au départ, qui était de passer 15 jours avant d'être transférés dans des logements décents. La solution passe par une prise en charge sérieuse, avant que cela ne soit trop tard, tenaient à affirmer plusieurs personnes approchées. Toutes les démarches effectuées à différents niveaux ont été vaines et la dernière en date remonte à une semaine, lorsque des représentants reçus au secteur urbain d'El-Hamri ont eu l'assurance que leur relogement approche. Par ailleurs, cette rumeur a vite fait le tour du quartier, où tous les mal-logés espèrent faire partie des heureux bénéficiaires. Tous ont déjà mis de côté de l'argent dans le cas où cette mesure serait effective.