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En cours de construction:  Le premier satellite 100% algérien

par Mahrez Ilias

L'Algérie va entrer de « plein pieds » dans l'ère spatiale avec le lancement prochain d'un second satellite. Ce deuxième satellite algérien sera mis sur orbite au courant du 1er trimestre 2010, et viendra renforcer la « présence de l'Algérie » dans l'espace, a annoncé le directeur de l'Agence spatiale algérienne (ASAL), M. Azzeddine Oussedik.

 Ce second satellite, Alsat-2, s'inscrit dans le cadre du programme spatial algérien à horizon 2020, adopté en 2006, et constitue une continuité du système Alsat-1 d'observation de la Terre. Selon le directeur de l'ASAL, il s'agit en fait d'un satellite d'observation de la Terre à haute résolution qui sera suivi du lancement de Alsat-2B, ainsi que d'un satellite d'observation de la Terre à moyenne résolution, Alsat-1B, assurant la continuité de la mission d'Alsat-1.

 A moyen et long termes, le programme spatial algérien à l'horizon 2020 vise à mettre en oeuvre d'autres systèmes spatiaux pour répondre aux besoins de couverture de l'ensemble des secteurs nécessitant l'utilisation et l'exploitation des images satellites. L'Algérie a mis en oeuvre depuis 2006, quatre années après le lancement à partir d'une base spatiale russe de son premier satellite, Alsat-1 (23 novembre 2002), un vaste programme de développement de la recherche spatiale, la formation d'ingénieurs nationaux et la construction de satellites d'observation. Ce programme, doté d'une enveloppe financière de plus de 82 milliards de dinars, couvre la période 2006-2020. Selon le ministre des TIC et de la oste, M.Bessalah, ce programme prévoit la conception et la réalisation de systèmes spatiaux d'observation de la Terre à différentes résolutions spatiales et spectrales et un système spatial de télécommunications Alcomsat-1. Dans la continuité du système Alsat-1 d'observation de la Terre, le programme national prévoit aussi, à court terme, des satellites d'observation de la Terre à haute résolution Alsat-2, dont le lancement est prévu au cours du 1er trimestre 2010, Alsat-2B, ainsi qu'un satellite d'observation de la Terre à moyenne résolution Alsat-1B assurant la continuité de la mission d'Alsat-1. Pour son programme spatial, l'ASAL a formé une trentaine d'ingénieurs dans les centres de recherche spatiale en France et dans certains pays européens, pour notamment assurer le développement, le suivi du programme national, et surtout pour préparer l'après-Alsat-1. Un certain retard dans le lancement du satellite Alsat-2 a été constaté par rapport au programme initial tracé par l'Agence spatiale algérienne qui devait lancer vers la fin 2008 et la fin 2009 les satellites Alsat-2A et Alsat-2B. Le programme Alsat-2, « qui avance normalement », comprend la réalisation, en partenariat avec l'ASAL, de ces deux satellites à haute résolution d'observation de la Terre. Le projet Alsat-2, qui devrait être concrétisé au courant du 1er trimestre 2010 avec le lancement effectif du satellite, était en réalisation depuis janvier 2006. Parallèlement à ce projet, une équipe de 30 chercheurs a été envoyée en 2004 à Toulouse (France) pour la réalisation du satellite Alsat-2A. Cette équipe va réaliser au sein du Centre de recherches spatiales d'Arzew le 2e satellite, Alsat-2B, que l'Algérie « est en train de construire toute seule », selon M. Oussedik. Le coût global du programme d'Alsat-1 (lancé en novembre 2002) avait atteint les 11 millions de dollars. Ce premier satellite algérien a été lancé avec succès le 23 novembre 2002 à partir de la base de lancement de Plesetak en Russie. Il ouvrait la voie à une véritable conquête de l'espace pour les ingénieurs et techniciens algériens, et inaugure réellement l'ère spatiale algérienne.