Oran, et à l'instar des autres wilayas du pays, a célébré hier, la Journée arabe de la famille, coïncidant avec le 7 décembre de chaque année, à travers l'organisation de manifestations et de programmes sous le thème « les missions de la famille arabe entre stabilité et mutation : réalité et perspectives ».

Dans ce contexte, la direction de l'Action sociale organise, aujourd'hui, une journée d'étude sur la violence au sein de la famille.       Animée par des spécialistes et des psychologues, elle aura pour cadre le centre des personnes âgées à St Hubert. L'objectif de cette rencontre est la célébration de cette journée d'information et la sensibilisation au rôle de la famille en tant que cellule importante dans la cohésion sociale, la sensibilisation aux phénomènes et fléaux sociaux qui touchent la stabilité de la famille, la lutte contre ces phénomènes et l'examen des causes et solutions de la dislocation familiale. Selon les spécialistes, les conflits familiaux et les dangers moraux constituent le premier « pas » vers la délinquance juvénile. Le divorce et la violence au sein de la famille sont considérés comme des dangers moraux. Selon les spécialistes, « les enfants, vivant dans un milieu où sévit la violence, sont généralement présents lors des scènes, parfois eux-mêmes battus ou menacés. L'équilibre émotif de ces enfants et leur santé physique sont mis en péril par les scènes de violence et l'atmosphère tendue qui règne à la maison, les sentiments d'insécurité, de vulnérabilité, de culpabilité, les troubles du comportement, les difficultés scolaires, les répercussions somatiques sont omniprésents. Avec le temps, certains développent une détresse psychologique profonde qui peut se traduire par des fugues, des tentatives de suicide ou l'usage de l'alcool, des psychotropes et autres drogues ». A long terme, ils développent un haut niveau de tolérance à la violence et acceptent ces comportements comme moyens normaux d'expression et de résolution des conflits.

 D'autre part, ces manifestations visent également « à mettre en exergue le rôle de la famille en tant qu'élément effectif dans le développement économique et pilier de la cohésion et de la solidarité sociales » en vue de garantir un développement durable. Pour rappel, un projet relatif à la stratégie nationale de la famille 2010-2015 est en cours d'élaboration. La stratégie nationale de la famille portera sur différentes questions qui intéressent la famille algérienne dans différents domaines. Le projet en question «a pour objectif de définir les priorités de prise en charge de la famille à moyen et long termes et de combler les lacunes en la matière».

 Il vise également la mise en place d'un programme national unifié sur la promotion de la famille algérienne qui « s'adapte aux nouveaux changements et exigences du développement durable ». Le projet vise à trouver « les solutions adéquates aux problèmes que rencontre la famille algérienne dans le domaine de la santé, l'éducation, l'enseignement, la formation, l'emploi, le travail de la femme et la prise en charge des catégories vulnérables de la société ». Notons que la célébration de la Journée arabe de la famille intervient conformément à la recommandation issue de la 5ème session du Conseil des ministres arabes des Affaires sociales tenue en décembre 1995.