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Le ministre des Finances, Karim Djoudi, est revenu hier, sur les ondes de
la chaîne III de la radio nationale, sur les retombées de la dernière décision
de la tripartite relative au réajustement du SNMG à hauteur de 15 000 DA ainsi
que les autres volets discutés, notamment le crédit documentaire et le crédit à
l'accès au logement.
Comme précision première, le premier argentier du pays a indiqué, après avoir rappelé que cette hausse du SNMG se traduira par un impact de 90 milliards de DA sur le budget de l'Etat du fait que la masse salariale, qui est de l'ordre de 1.300 milliards de DA en 2009, avoisinera les 1.500 en 2010, qu'à partir de janvier prochain, seuls les smicards et les retraités, dont les pensions sont indexés sur l'ancien seuil à savoir 12 000 DA, seront concernés par cette majoration. Les autres catégories ne seront touchées qu'à l'issue de la révision des conventions de branches et d'entreprises, a encore expliqué Djoudi. A ce sujet, rappelons que le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Tayeb Louh, avait annoncé vendredi dernier que l'article 87 bis du code du travail sera modifié dans le cadre d'un prochain amendement de ce texte. Cet article, rappelle-t-on, stipule que le SNMG comprend le salaire de base, les indemnités et les primes de toute nature à l'exception des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par les travailleurs. Par ailleurs, et pour ne pas revivre les expériences de relèvement du SNMG, rattrapé par les effets de l'inflation, M. Djoudi a indiqué que l'Etat va également intervenir pour réguler le marché pour que cette augmentation ne soit pas asséchée par l'inflation. Et d'assurer à cet égard que «les prix seront régulés par une régulation des marges de bénéfice». Sur un autre plan, Karim Djoudi a situé la hausse du SNMG dans le contexte d'une situation financière caractérisée par la baisse des recettes pétrolières qu'il a estimé à hauteur de 10 % durant le premier trimestre de l'année en cours entraînant une chute de la fiscalité pétrolière de l'ordre de 50 %. Dans le même temps, la fiscalité interne non pétrolière a enregistré une évolution de 23 %. Toutefois, le ministre s'est dit satisfait du taux de croissance durant les 5 dernières années et qui s'est stabilisé entre 5 et 6 % alors que pour cette année, il est attendu un taux de croissance entre 9 et 10 %. Ces signaux positifs, selon le ministre, ne doivent pas occulter la nécessité de conforter cette croissance. Dans ce cadre, il a rappelé les mesures prises par l'Etat pour favoriser la production nationale dans le but de réduire l'importation. Concernant le produit intérieur brut (PIB), M. Djoudi a relevé l'amélioration de l'activité économique notamment dans les secteurs du BTPH, services et l'agriculture. Interrogé sur la prise en charge des allocations familiales, le ministre des Finances a précisé qu'il ne s'agit pas de mettre en péril les équilibres financiers des entreprises, et le désengagement de l'Etat se fera graduellement. Au chapitre de ce que vont gagner les patrons à l'issue de cette tripartite, M. Djoudi a déclaré, tout en insistant que les dispositions contenues dans la loi de finances complémentaire 2009 ne sont pas négociables, que concernant le crédit documentaire, une rencontre est prévue entre ces derniers et les banques afin de définir les meilleurs instruments pour de plus amples facilitations notamment pour les intrants à la production de biens. Au chapitre de la fiscalité, le ministre a indiqué que la pression fiscale est en baisse grâce à la LFC 2009. |
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