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![]() ![]() ![]() ![]() La réunion de l'OPAEP (pays arabes exportateurs de pétrole) tenue hier au
Caire n'a pas donné lieu à des recommandations particulières. Les ministres
arabes du pétrole se sont en fait réunis dans la capitale égyptienne pour
discuter uniquement de questions administratives, la réunion du Conseil
ministériel de la 83e conférence de l'OPAEP ayant été axée sur les questions
administratives de l'organisation et des projets communs sur le pétrole et le
gaz. Le ministre algérien de l'Energie et des mines, Chakib Khélil, a participé
à cette réunion qui, en principe, devrait donner une idée un peu plus claire
sur la stratégie pétrolière des pays arabes, fournisseurs de 40 % de l'offre
mondiale, au sein de l'OPEP. Hormis des questions techniques, les ministres
arabes ont abordé le volet de la production de pétrole dans une conjoncture marquée
par une stabilisation autour des 70 dollars/baril des cours pétroliers. En
outre, le marché pétrolier reste un peu fébrile au cours de ces deux dernières
semaines, dans l'attente des chiffres de la croissance aux Etats-Unis. La 83è
Conférence des ministres de l'OPAEP n'a pas abouti à des résolutions notables,
à quelques semaines de la réunion ministérielle de l'OPEP, prévue à Luanda en
Angola. Selon le ministre de l'Energie et des mines, les prix actuels du brut
sont «un peu bas» par rapport à la même période de l'année dernière, relevant
au Caire qu'il y a ?'trop de pétrole'' sur le marché. «Les prix sont un peu
bas. Nous n'avons pas d'objectif (de prix) mais c'est bas. C'est quand même
mieux que l'an dernier à la même période», a souligné M. Khelil. Mais, à
Luanda, le ministre algérien ne prévoit pas de changement de plafond de
production, estimant que le niveau actuel de l'offre Opep est suffisant. ?'Nous
n'allons probablement pas changer la production'', a-t-il précisé, avant de
relever que ?'les prix du pétrole sont parfaits''. Par ailleurs, ?'l'Opep n'a
aucune raison de changer ses quotas de production lors de sa réunion de
décembre en Angola », ont estimé d'une seule voix les poids lourds de l'Opep.
?'Les stocks baissent, le prix (du pétrole) est parfait, tout le monde,
investisseurs, consommateurs, producteurs, est content'', a déclaré hier à la
presse au Caire le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi. ?'Tout va très
bien maintenant, nous n'avons pas à réfléchir beaucoup'', a-t-il ajouté, suggérant
que la décision de maintenir les quotas de production de l'Opep serait aisée à
prendre le 22 décembre à Luanda, quand elle tiendra sa prochaine réunion
ministérielle.
La réunion du Caire des poids lourds de l'OPEP aura été en fait une réunion à un degré moindre de celle prévue à Luanda, mais surtout pour donner des signaux forts au marché quant à la volonté des pays arabes membres de l'OPEP de faire en sorte que le marché ne connaisse pas de perturbations en cette fin d'année. La décision de maintien de l'actuel plafond de production de l'OPEP est déjà dans l'air depuis la dernière réunion de l'organisation à Vienne, avec une fourchette de prix acceptable par les pays producteurs. Autour de 70 dollars le baril, avec des pics allant jusqu'à 75 dollars, la tendance reste positive pour les pays producteurs qui doivent à Luanda rassurer le marché et les investisseurs sur leur capacité à maîtriser l'offre de production, même si certaines voix au sein même de l'OPEP estiment qu'il y a trop de brut en circulation sur le marché. Un brusque retour du froid et des chiffres positifs des grands indicateurs économiques américains sont de nature à fouetter les prix pétroliers, au moins dans une fourchette de 75-80 dollars, avec une production tournant autour de 26,48 MBJ, soit un peu plus de 1,6 MBJ que le plafond de production de l'organisation. |
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