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La réunion de conciliation ayant réuni, jeudi dernier, les membres du
syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP) avec les représentants des
ministères de la Santé et du Travail, ainsi que ceux de la direction de la
Fonction publique, «n'a abouti à aucun résultat concret».
Raison pour laquelle le syndicat national des patriciens de la santé publique (SNPSP) a décidé de poursuivre son mouvement de grève, dans sa forme actuelle (une grève cyclique, trois jours par semaine). Le président du SNPSP, Lyès Merabet a affirmé, lors d'une conférence de presse animée hier, à Alger, que les praticiens de la santé sont, toutefois, déterminés à prendre en charge et dans tous les cas de figure, toutes les opérations inscrites dans le plan de lutte contre la grippe A/H1N1. «Bien qu'on est en grève, j'affirme au nom de tous les praticiens, que les 17 000 patriciens de la santé seront tous mobilisés pour faire face à cette pandémie, que se soit sur le plan de la vaccination ou sur le plan de la prise en charge médicamenteuse des personnes ainsi que sur le plan de la sensibilisation, et dans le domaine de l'éducation sociale à visée hygiénique». Lyès Merabet, expliquant les raisons ayant poussé les adhérents du SNPSP à maintenir la pression, en décidant de poursuivre la grève, dira que le ministère de la Santé et les responsables de la fonction publique ont confirmé la validation par le Conseil du gouvernement du projet de décret du statut particulier du praticien généraliste de santé publique. Pour les membres du SNPSP, «il s'agit d'une situation de fait accompli et de désengagement de la part de la tutelle, certaines moutures, négociées entre le ministère de la Santé et le syndicat, ayant été modifiées sans le consentement du partenaire social». Pour ce qui est du régime indemnitaire, Lyès Merabet a précisé que le ministère de la Santé n'a pas encore installé la commission mixte (SNPSP/ MSPRH) comme prévu, signalant, que même le canevas de travail sur le régime indemnitaire n'a pas été remis. Autre souci qui préoccupe les praticiens de la santé, est le nouveau week-end algérien. «Les syndicalistes s'interrogent pourquoi le ministère de la Santé continue de faire travailler les praticiens de la santé d'une façon aléatoire, le samedi, alors que ces derniers assurent gardes et astreintes». Le porte-parole du SNPSP a affirmé qu'un conseil national extraordinaire se tiendra ce jeudi, pour évaluer la situation et se prononcer sur le devenir du mouvement de grève qui reste maintenu dans sa forme actuelle, et qui pourrait connaître un durcissement si le conseil en décide ainsi. Grippe porcine : le plan d'éducation sociale remis en cause Interrogé au sujet du lancement de la vaccination contre la grippe A/H1N1, le président du SNPSP a commencé par reprendre, les déclarations du ministre de la Santé en disant «nous ne sommes pas plus informés que vous», émettant des réserves et des doutes que ce soit sur les quantités déclarées et sur la date de vaccination. «Je ne pense pas que la campagne de vaccination commencera le 7 décembre, puisque le chargement de la cargaison se fera le 7 de ce mois. Sauf si la vaccination se fera sur les bateaux et en mer», ironise le porte-parole du SNPSP. S'agissant des quantités de vaccins qui seront importées «je ne pense pas que l'Algérie va réceptionner durant cette semaine 900 000 doses, ce sera moins», a-t-il affirmé avec réserve. Lyès Merabet ajoute que les praticiens de la santé seront tous mobilisés pour assurer la couverture sanitaire. «Il y a le feu dans la maison, on doit éteindre le feu pour revoir après le service minimum, comme une forme de protestation», dira-t-il. Il indique qu'il faut prendre la question de cette pandémie au sérieux : «nous comptabilisons 27 nouveaux cas dont un mortel, soit au total 8 morts et plus de 300 cas. L'Algérie vient de franchir le niveau 6 d'alerte pandémique», a affirmé Merabet en recommandant plus d'actions et plus d'efficacité notamment sur le plan de sensibilisation. Les syndicalistes du SNPSP critiquent le plan d'action notamment dans son volet éducation sociale à visée hygiénique «c'est insuffisant», dira le premier responsable du SNPSP qui ajoute qu' «on agit comme si les choses sont normales», avant d'enchainer «allez voir dans les écoles, dont certaines n'ont même pas d'eau, aucun signe de sensibilisation auprès des élèves, des parents, ni auprès des enseignants notamment à l'intérieur du pays». Lyes Merabet explique qu'il s'agit là d'une toute nouvelle expérience pour notre pays «une lutte contre une pandémie est nouvelle pour cette génération, et cette crise peut perdurer pendant 2 ans, selon les prévisions de l'OMS». Les praticiens se disent persuadés que la solution n'est pas uniquement dans la vaccination, mais surtout dans l'éducation sociale, chose qui reste encore très négligés pour l'instant. «Ce n'est pas une tripartite, c'est une monopartite» Le syndicat des patriciens de la santé a qualifié l'augmentation de 25 % du SNMG qui est passé de 12 000 à 15 000 dinars, «d'insignifiante». Selon Merabet, «cette augmentation ne touchera qu'une petite frange de fonctionnaires», ajoutant que cette augmentation n'a pas été décidée par une tripartite mais plutôt par une monopartite». Selon le SNPSP, cette augmentation profitera plus aux hauts cadres de la fonction publique, autrement dit «les fonctionnaires installés par décret». Pour les praticiens de la santé, cette augmentation «ne nous concerne ni de près, ni de loin». S'agissant de la retraite anticipée, Lyés Merabet affirme que cette retraite suivie d'une prime est un acquis des travailleurs et que les syndicats autonomes feront tout pour la défendre. Critiquant la position de l'UGTA, le SG du SNPSP a dénoncé les propos de Sidi Said qui a affirmé que les travailleurs ont accueilli avec enchantement cette décision de revoir la retraite anticipée». Lyés Merabet, s'interroge «qui est enchanté dans cette histoire ? ». Et d'affirmer que l'UGTA ne représente pas l'ensemble des travailleurs. Il dira que cette question sera exposée aux syndicats autonomes, et ces derniers décideront des actions à entreprendre pour le maintien de cet acquis (retraite anticipée). |
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