Dans le cadre des
opérations de contrôle de la qualité des produits de consommation et de l'eau,
18 mises en demeure ont été adressées à des commerçants et une dizaine d'autres
à des colporteurs d'eau, durant la semaine écoulée, par les bureaux d'hygiène
des 12 secteurs urbains. Selon des sources proches du bureau d'hygiène
communal, 210 commerces ont été contrôlés au niveau des secteurs urbains,
notamment des boulangeries et pâtisseries, des fast-foods, des magasins
d'alimentation générale, des cafés, entre autres. Nos sources indiquent que
deux commerces ont été proposés à la fermeture. Par ailleurs et selon nos
interlocuteurs, une dizaine de colporteurs d'eau ont été mis en demeure de
cesser leur activité, dans le cadre de l'opération de contrôle initiée par le
bureau d'hygiène communal d'Oran. L'opération qui se poursuit toujours a révélé
que les colporteurs contrevenant proposaient une eau qui peut constituer un
danger pour le consommateur. Nos sources indiquent que sur la soixantaine de
colporteurs contrôlés, il s'est avéré qu'une vingtaine d'entre eux, soit ne
disposaient pas de la carte délivrée par les services concernés, soit ne
respectaient pas les normes d'hygiène en matière de transport de l'eau. Ainsi,
il s'est avéré que certaines citernes non entretenues contenaient de la rouille,
ce qui a incité les responsables du bureau d'hygiène à retirer les cartes à
ceux qui en possèdent et à mettre en demeure l'ensemble des contrevenant à
suspendre leur activité. Un délai leur a été accordé pour procéder au
changement de leurs citernes avant de se présenter au niveau des services
concernés pour être contrôlés et recevoir leur cartes. Tout colporteur mis en
demeure qui enfreint ces mesures verra son véhicule mis en fourrière. Dans le
même contexte, tout colporteur est appelé à indiquer les puits qui l'alimentent
pour permettre aux agents des bureaux d'hygiène des secteurs urbains de
vérifier si ces puits respectent les règles d'hygiène. Nos interlocuteurs
soulignent que le recensement effectué par les différents secteurs urbains fait
ressortir un nombre de 140 colporteurs desservant les différents quartiers de
la ville. Les mêmes statistiques ont révélé qu'une bonne partie des citoyens de
la ville d'Oran ont recours aux citernes d'eau et n'ont pratiquement aucune
idée sur les conditions d'hygiène ni de l'endroit ou s'alimentent les
colporteurs d'eau. Parallèlement aux opérations de contrôle des colporteurs,
des équipes volantes s'attellent à contrôler les puits dont le nombre dépasse
la quarantaine reparties entre les sites d'El-Hassi, Coca, Sidi El-Bachir, etc.
Les propriétaires de puits dont l'eau présente un danger pour le consommateur
seront tenus de procéder à la javellisation de leurs puits ou au recours à la
brique poreuse. Lors des opérations de contrôle des puits, les agents des secteurs
urbains ont sommé une dizaine de propriétaires de puits forés illicitement à
procéder à leur destruction.
Un délai d'une dizaine de jours leur a été
accordé avant l'intervention des services concernés qui procéderont eux-mêmes à
la destruction de ces puits. La majeure partie des forages illicites ont été
découverts sur des terrains agricoles. Nos sources signalent, par ailleurs, que
le wali d'Oran a insisté sur la mise en oeuvre de tous les moyens susceptibles
de mettre un terme à un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur et qui
menace dangereusement la nappe phréatique.