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En dépit des
campagnes de sensibilisation, le nombre de nouveau cas de porteur du virus du
Sida ne cesse d'augmenter.
Le service des maladies infectieuses du centre hospitalo-universitaire d'Oran, seule structure spécialisée dans la prise en charge de cette catégorie de malades au niveau de la région ouest du pays, a enregistré durant les dix dernières années quelque 1.200 nouveaux cas de porteurs du virus. La majorité sont âgés entre 20 et 50 ans et dans 90 % des cas, les relations sexuelles non protégées étaient à l'origine de la transmission du virus. Ce service, qui est un centre de référence pour la région ouest, enregistre annuellement entre 150 et 200 nouveaux cas de porteur du virus. Durant les sept premiers mois de l'année en cours, un centaine de nouveaux cas de VIH dans la majorité sont des séropositifs ont été enregistrés à Oran, contre 94 nouveaux cas durant le premier semestre de l'année écoulée, selon les chiffres officiels communiqués par la direction de la Santé et de la Population de la wilaya d'Oran en 2008. Tout semble dire que le nombre de cas de Sida est en augmentation à Oran. Il est passé de 9 nouveaux cas en 2005 et 70 séropositifs à l'ouest du pays à 44 nouveaux cas (Oran) en 2007, pour atteindre 240 cas en 2008. Ces chiffres, très inquiétants, ne reflètent pas toute la réalité, puisque certains séropositifs ignorent qu'ils sont porteurs du virus et de nombreux sidéens ne déclarent pas leur maladie de crainte de la ségrégation. D'autre part, et à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le virus du Sida, l'association Smile en partenariat avec le Centre culturel français d'Oran ont organisé, hier, un après-midi thématique sur cette maladie. Sous le slogan «Smile stop AIDS», plusieurs activités était au menu de cette rencontre qui a regroupé des spécialistes, les membres de l'association et des jeunes venus s'informer de la conduite à tenir sur le plan préventif et de «corriger les idées reçues relatives notamment aux modes de contraction et de transmission de la pathologie du sida». Au programme, un sondage vidéo, suivi par une conférence-débat animée par le docteur F.Razik, la projection de courts-métrages et des pièces théâtrales, ainsi qu'un stand d'information et de prévention et un coin artistique. A noter que les récentes statistiques publiées à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le 1er décembre de chaque année, notent une régression de la mortalité et des infections liées à la pandémie virale du sida dans le monde, et exposent les progrès réalisés pour permettre un plus grand accès aux traitements contre cette maladie. Selon le rapport annuel sur l'épidémie du sida, publié le 24 novembre dernier par l'organisme onusien ONUSIDA, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 25 millions de personnes sont mortes du sida depuis l'apparition de la maladie et 60 millions d'autres ont été infectées. Il s'agit de la première cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer, note le rapport. L'Onusida a précisé qu'environ 33,4 millions de personnes (entre 31,1 et 35,8 millions) vivaient en 2008 avec le virus du sida, dont 2,1 millions d'enfants âgés de moins de 15 ans. Le nombre des décès en 2008 est d'environ deux millions (entre 1,7 et 2,4 millions) morts de causes liées au sida (inchangé par rapport à 2007). Les nouvelles infections par le virus du sida ont atteint 2,7 millions de personnes en 2008, soit une baisse de 17 % au cours des huit dernières années. Cette baisse a été rendue possible grâce surtout à la prévention, alors que près de trois millions de vies ont été sauvées depuis qu'un traitement efficace est devenu disponible en 1996, s'est félicité l'Onusida. |
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