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Ceux qui sont en voie de perdre leurs dents ont déjà
entendu parler du Ku Klux Klan. Pour les autres, il serait bon de leur rappeler
que c'est une société secrète, fondée dans le sud des Etats-Unis, au lendemain
de la guerre de Sécession, en 1866. Le Ku Klux Klan avait comme objectif la
lutte contre les Noirs, que venait d'émanciper la Constitution de «La mérique».
Voilà pour l'histoire du Ku klux Klan.
Mais le CousCousClan, le connaissez-vous ? C'est une société qui sécrète, qui distille, qui exsude naturellement tout ce qui se dit dans la cité. Le vrai, le faux et la rumeur. Il n'est pas facile d'adhérer au CousCousClan. Il faut être libre toute la journée, tous les jours de l'année. Il est composé généralement de retraités dorés, de rentiers décorés et d'ex-élus égarés. Ils s'appellent quotidiennement, mettent à jour leurs infos et se rancardent. Si ce n'est pas l'enterrement du voisin du voisin d'un ami bien placé, dont la date de péremption est arrivée à terme, c'est la «fatha» du fils de Siflène, avec la fille de Siflènebis. C'est en attendant le couscous que le CousCousClan fait son travail. Ils infiltrent chacun un groupe, et vas-y l'intox, ou le soutien ! Ça dépend où est leur intérêt commun. Entre deux cuillères, ils te lanceront: «Ce n'est pas un ouali ce type, s'il croit régler les problèmes de la ville en décorant les trottoirs...». Ou alors : «Celui-là au moins, même s'il mange, il travaille». Ils peuvent te détruire ou te construire (rarement) quelqu'un fi ramcha. Il leur arrive de faire trois à quatre couscous par jour. C'est que ça avale le CousCousClan. Et il peut te faire avaler toutes les couleuvres. Argumentaires à l'appui : «Saddaqni, c'est le chef du gou... lui-même qui l'a dit lors de la circoncision de oueld nsibou, mon ami». Le temps de leur prouver la nullité de ce qu'ils disent, adieu la viande et le couscous ! Ils ont tout raflé. Tout raflé. Toute la ville. |
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