L'éventuelle délocalisation du championnat d'Afrique de handball, prévu
initialement en Egypte, risque de coûter très cher à ce pays. La Fédération
égyptienne de handball a refusé d'accueillir cette compétition en raison de la
participation de l'Algérie. Elle a avancé comme arguments les «incidents» qui
ont marqué le match de football ayant opposé les équipes des deux pays et qui
avait vu l'Algérie arracher de haute lutte sa qualification au Mondial-2010.
Les Egyptiens, qui ont brandi le boycott sportif algérien, s'enlisent dans la
mesure où l'éventuelle délocalisation du championnat d'Afrique de handball pose
problème. Cette compétition devrait se dérouler au Caire en janvier prochain.
Le tirage au sort a été effectué au Caire et les groupes ont été désignés. En
ce sens, il n'y a aucune raison que la compétition soit reportée. Selon la
Confédération africaine de handball (CAHB), la Fédération égyptienne ne l'a pas
saisie encore officiellement et aucune notification officielle ne lui est
parvenue. Les Egyptiens se sont contentés d'annoncer le report ou le refus
d'accueillir le championnat d'Afrique par le bais de la presse locale. Pis
encore, l'Egypte refuse même que le championnat se déroule en Algérie ou dans
les pays limitrophes (Tunisie ou Maroc) et a menacé de ne pas y prendre part, avant
de renoncer à sa décision. Or, l'Algérie et le Maroc sont candidats pour
accueillir ce championnat d'Afrique, ce qui dénote la gaucherie des Egyptiens.
Selon les règlements de la CAHB, une suspension de deux années, assortie d'une
amende financière, devraient être infligées à la Fédération égyptienne de
handball. En attendant que l'Egypte notifie officiellement son refus
d'accueillir ce championnat d'Afrique, la commission des compétitions de la
CAHB devrait se réunir afin de statuer sur ce cas. C'est en fait une autre
défaite sportive qui se profile pour l'Egypte, en attendant les sanctions de la
FIFA. Le retour de manivelle sera difficile à assumer par les Egyptiens qui ont
emprunté un chemin menant droit vers le mur.