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Après avoir
répondu au plus pressant, c'est-à-dire à l'impératif de réalisation et
livraison de centaines de logements dans des délais raisonnables pour faire
face à une forte demande de logements, sans d'autres considérations envers la
gestion de ces futures «méga» cités, l'Agence d'amélioration et du
développement du logement (AADL) fait un retour sur cet important aspect de la
prise en charge des sites résidentiels, avec l'ambition de recouvrer la
confiance de ses locataires. En effet, plusieurs actions liées à la gestion
immobilière des logements (AADL) ont été initiées par la Direction générale de
la gestion immobilière (Gest-Immo) en vue de trouver des solutions adéquates
aux problèmes courants qui se posent aux locataires.
Pour rappel, Gest-Immo est une filiale de l'AADL installée en juillet dernier, dont la mission essentielle est de mettre sur pied, avant la fin de l'année en cours, une cellule de gestion des ascenseurs, tout en intensifiant la campagne de sensibilisation à l'égard des locataires acquéreurs afin de s'acquitter régulièrement de leurs loyers, et visant aussi l'instauration des charges pour les commerces. A propos de la cellule de gestion des ascenseurs, touchés par des pannes endémiques qui ont envenimé la vie quotidienne des locataires et poussant même certains, les malades d'entre eux surtout, à déserter leurs logements en raison de leur incapacité à grimper les escaliers des tours de 14 étages, M. Salim Kamouche, directeur général de Gest-Immo, reconnaît, dans un entretien accordé à l'APS, qu'après avoir relevé des «carences» dans la gestion de quelque 1.200 ascenseurs par des entreprises privées, la direction compte procéder à la formation d'une équipe de techniciens, en collaboration avec l'Institut national de formation continue (INFOC), pour pouvoir prendre en charge le contrôle et l'entretien des appareils, la détection et la réparation immédiate des pannes, notamment au regard de la réception prochaine de quelque 600 nouvelles unités d'ascenseurs. Ce dernier inscrit la plus grande partie des pannes, soit 1 ascenseur sur 10 serait déjà tombé en panne dans les sites AADL à l'échelle nationale, sur le registre de «la mauvaise exploitation des appareils par les bénéficiaires eux-mêmes». Une approche qui n'est pas nouvelle et qui est rejetée par les résidents, qui dénoncent eux l'absence d'entretien des ascenseurs, «qui tombent en panne après deux mois d'utilisation !». En tout cas, Gest-Immo devrait travailler en étroite collaboration avec l'Institut algérien de normalisation (IANOR) afin d'élaborer un règlement technique des ascenseurs, inexistant actuellement, a fait savoir le même responsable. Par ailleurs, il a souligné qu'une campagne de sensibilisation est menée depuis août dernier en direction des locataires acquéreurs pour les inciter à payer régulièrement leur loyer. Une initiative qualifiée de «fructueuse», puisque près de 70% ont réglé leurs dettes, pour un montant de 2 milliards de centimes à l'échelle nationale dont plus de la moitié (50%) dans la seule wilaya d'Alger. Dans ce sens, une note a été adressée aux locataires, notamment les occupants des logements récemment livrés, et chaque gestionnaire de site se tiendra à la disposition des locataires en vue de les éclairer et de leur fournir les informations nécessaires. Des actions en justice ont été intentées contre les personnes n'ayant pas honoré leurs engagements, a-t-il souligné, en précisant que la justice a d'ores et déjà statué sur six avis d'expulsion, alors que plusieurs autres dossiers sont à l'étude. A ce propos, il faut relever que des locataires de logements AADL situés à la nouvelle ville Ali Mendjeli (Constantine) ont engagé de leur côté des poursuites judiciaires contre l'agence, exigeant au préalable une prise en charge à la mesure des charges prévues sur le loyer, dont la mise en marche des ascenseurs et la reprise de certaines malfaçons dans la construction, avant de verser le moindre centime de la facture des loyers, et la décision de justice rendue par le tribunal de première instance a été en leur faveur. On apprend par ailleurs que cette filiale procédera dès 2010 à la désignation d'un gardien d'immeuble pour chaque bâtiment au lieu d'un gardien pour 70 logements actuellement, ainsi que l'instauration des charges pour les commerces, a indiqué M. Kamouche. Ces charges (assurances, gardiennage et administration) seront examinées au cas par cas selon la superficie, l'étage du local et l'activité, a ajouté le responsable de cette filiale qui emploie actuellement plus de 1.000 agents à travers ses 4 antennes régionales installées dans les wilayas d'Alger, Annaba, Oran et Sétif. |
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