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Le chef du commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), le
général William E. Ward, a affirmé hier que le siège de l'Africom va demeurer
en Allemagne et qu'il n'a jamais été question de son transfert en Afrique, et
encore moins en Algérie.
S'exprimant à l'occasion d'une conférence de presse organisée au siège de l'ambassade US à Alger, le général américain a tenu à préciser, lorsque la question fut posée, que sa visite dans notre pays est destinée à permettre d'echanger des «informations et des renseignements» avec les autorités civiles et militaires algériennes. «Je ne suis pas venu ici pour demander au président Bouteflika d'accueillir le siège de l'Africom», a déclaré William E. Ward qui était aux côtés de l'ambassadeur des Etats-Unis en poste à Alger, David Pearce. Le général a en outre formellement démenti les «informations» sur l'intention des USA d'installer des bases militaires dans notre pays. La coopération entre l'Algérie et l'Africom se limite à un échange d'informations et de renseignements, a fait savoir le conférencier qui souligne, toutefois, que sur demande de l'Algérie ou d'un tout autre pays africain, les USA pourraient fournir du matériel de communication pour lutter efficacement contre ce qu'il qualifie «d'extrémisme violent». La stabilité de l'Afrique intéresse les USA, l'Europe et l'Asie, avait souligné auparavant le colonel Franklin Childress, le responsable des affaires publiques au sein de l'Africom. Son supérieur hiérarchique, le général William E. Ward, a réitéré à plusieurs reprises que l'objet de sa visite est d'écouter les autorités algériennes, renforcer la coopération et aider l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme. Dans ce cadre, le patron de l'Africom a salué le rôle de l'Algérie, un rôle qui contribue énormément, a-t-il ajouté, à la stabilité de la région. «C'est ma première visite en Algérie comme commandant du commandement des Etats-Unis pour l'Afrique et je suis heureux de la relation bilatérale et de la relation qui existe entre les armées américaine et algérienne», a-t-il fait savoir en soulignant, que le commandement est «résolu à renforcer, à améliorer cette relation et à travailler étroitement avec l'Algérie en matière de coopération sécuritaire». Le rôle de l'Africom est de veiller à la stabilité de l'Afrique et la bande du Sahel, poursuit le général qui venait d'être reçu en audience par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «Je suis là pour écouter les points de vue des Algériens sur la situation», a indiqué le conférencier qui précise que c'est en fonction de ces rencontres, que les «besoins seront déterminés». Le rôle joué justement par l'Algérie, dans la bande du Sahel, est qualifié par le chef de l'Africom de «très important» en précisant, quand il a été interrogé, qu'il n'a jamais été question de vendre des armes à notre pays. «Nous soutenons le rôle de l'Algérie et nous apprécions le leadership de l'Algérie dans le traitement des questions régionales relatives à la sécurité et à la lutte antiterroriste», ajoute le patron de l'Africom, qui souligne que les USA ont toujours été et demeurent déterminés à travailler avec les gouvernements et à les assister dans la lutte contre le terrorisme pour assurer la stabilité en Algérie et dans la région». Il fera savoir, par ailleurs, que le fait que les nations du Sahel reconnaissent la menace du terrorisme est un «bon signe» sur la prise de conscience du danger que représente ce phénomène transnational. Le général a assuré hier que les USA vont continuer à appuyer l'Union africaine et ses institutions pour promouvoir la stabilité. La qualification de l'Equipe nationale à la coupe du Monde 2010 a été saluée hier, par le responsable de l'Africom. Ce dernier a tenu à présenter ses félicitations aux journalistes présents après le succès de notre équipe au Soudan. «Je comprends la fierté qu'éprouve le peuple algérien et je souhaite à votre équipe de football plus de succès à l'avenir», a déclaré le général William E. Ward avant d'entamer la conférence de presse. |
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