La tension monte au FLN depuis l'organisation vendredi dernier des élections primaires relatives au renouvellement partiel du Conseil de la nation prévu pour le 29 décembre prochain. Nombreux sont les élus d'APC et APW du vieux parti qui contestent haut et fort la manière avec laquelle s'est déroulé le scrutin au siège de la mouhafada (immeuble Mellis) de la place «Emir Abdelkader» à Tlemcen, notamment la composante de la commission de candidature chargée de la validation des candidatures, la participation d'élus d'autres partis au scrutin, l'organisation en deux tours du scrutin et l'indiscipline constatée lors du déroulement de ces élections primaires où plus de 65 élus se sont absentés du scrutin, supervisé par M. Amar Tou, envoyé spécial du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem.

 «Ce scrutin mal organisé a été caractérisé par un désordre total et le non respect des recommandations émanant de la direction du parti», s'indignent des élus d'APC et APW. «De nouveaux élus n'ayant jamais démissionné de leurs partis ont participé à ces élections. Est-ce normal ? C'est du jamais vu !», s'indignent d'autres élus consternés à Tlemcen. Refusant catégoriquement les résultats des élections primaires, ces élus réclament une ouverture d'une enquête interne. «Un rapport détaillé appuyé par des preuves tangibles, des témoignages d'élus, sera transmis au secrétaire général du FLN», ont promis ces élus. En outre, des candidats malheureux à l'élection primaire ont annoncé leur démission des rangs de l'ex-parti unique. «Nous sommes déçus par l'attitude du représentant du secrétaire général du parti», diront-ils.

 Cette situation qui fragilise davantage le FLN, peut profiter à d'autres partis, comme c'est le cas du RND ou du HMS, qui ont également opté pour les primaires d'investir dans les désaccords qui ont été constatés dans les rangs du FLN.

 A noter que le P/APW, Hamli Mohamed, est arrivé en tête du classement (73 voix) de l'élection primaire qui s'est déroulée vendredi dernier en présence de 91 élus sur 156. Son principal rival, le docteur Dennouni Abdelmadjid, actuel président de l'Union générale des entrepreneurs algériens, a remporté 56 voix.