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Les principaux syndicats autonomes du secteur de l'Education ont
reconduit hier leur grève pour une troisième semaine consécutive. Dans une
conférence de presse tenue à «la maison des syndicats», les principales
formations syndicales et membres de l'intersyndicale de la fonction publique
(Cnapest, Cla, Satef et Snapap-Cnec) ont réitéré leur détermination à
poursuivre la grève. Les représentants syndicaux ont justifié cette option par
«le silence des pouvoirs publics et la situation de statu quo concernant les
revendications des enseignants». Insatisfaits, les syndicats estiment que la
«concession faite par le gouvernement, à savoir l'application avec effet
rétroactif du régime indemnitaire, n'est pas une fin en soi, car les enseignants
ont une plate-forme de droits à revendiquer aussi importants les uns que les
autres».
Le représentant du Satef, Mohamed Salem Sadali, dira: «Espérons qu'ils changent de fusil d'épaule et que le ministère de l'Education aille vers des solutions concrètes pouvant convaincre les travailleurs d'annuler leur grève». Il accuse le ministère de vouloir gagner du temps «alors que nous entamerons notre troisième semaine de grève», dit-il. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et le Conseil national des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Cnapest) soutiendront que ce qui a été «concédé» par le gouvernement n'est que la «correction d'une erreur» et qu'il est temps de prendre en charge l'ensemble des revendications des enseignants. Révision du statut particulier, gestion des oeuvres sociales, dossier de la médecine du travail, revalorisation des primes, primes de panier et de transport, permanisation des contractuels, figurent parmi les principales revendications des syndicats même si chacun préfère mettre en avant certaines revendications par rapport à d'autres. Evoquant le texte relatif à la médecine du travail et la loi sur l'orientation scolaire 04-2008 qui fait de l'enseignant le centre de tout intérêt, Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest, estimera que «si on nous a fait bénéficier des lois et circulaires existants, l'enseignant n'aurait pas à vivre la situation dégradante dans laquelle il se trouve actuellement». Ce syndicat fait de l'annulation de la circulaire concernant la gestion des oeuvres sociales un préalable et demande à ce que le dossier des indemnités soit sur la table si le ministère de l'Education «veut entamer des négociation avec nous». Les syndicats préconisent un plan afin d'apaiser ce climat. «Le gouvernement devra annoncer des indemnité communes à la fonction publique». Il s'agit de prime de transport et de prime de panier et l'accord du ministère pour le calcul de la prime de rendement sur la base de l'actuel salaire de base et l'ouverture de négociations sur les autres primes. Le coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Mériane, a annoncé, hier, la reconduction de la grève pour une troisième semaine. Le Snapest à l'issue de son conseil national tenu le même jour «a voté à l'unanimité la poursuite du débrayage». Pour le Snapest, la décision du gouvernement d'appliquer avec effet rétroactif le régime indemnitaire depuis janvier 2008, ne doit pas cacher de vue que les enseignants demandent à ce que les primes de rendement et d'expérience professionnelle soient calculées sur la base du nouveau salaire de base. Le Snapest fait de la gestion des oeuvres sociales une de ses principales revendications. Au sujet des autres primes, Mériane indique que son syndicat est prêt à négocier. |
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