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Les syndicats autonomes de l'Education nationale ont affiché hier
clairement leur position après la rencontre avec le ministre de l'Education,
Benbouzid. « Pas de marche arrière ! ».
Mis à part le syndicat autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest), dont les membres étaient en négociation avec la tutelle «pour débloquer la situation », les trois syndicats, l'Union du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF), la Coordination nationale autonome des professeurs et enseignants secondaires et techniques (Cnapest) ont décidé la poursuite de la grève. Et ce «jusqu'à l'obtention d'engagements écrits de la part de la tutelle ou du gouvernement». C'est ce qu'ont déclaré des membres de l'UNPEF et du CNAPEST lors d'une conférence de presse hier, au siège du syndicat UNPEF à Alger. Bien qu'ils aient marqué une satisfaction quant à la décision du Premier ministre concernant l'application du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, les syndicats autonomes ont estimé que c'est insuffisant. « Nous exigeons du concret, des écrits, des arrêtés et des décrets». Les syndicalistes ne veulent pas se contenter d'une réponse verbale pour une seule revendication, mais ils veulent que la grande majorité des revendications soit satisfaite. Ils réclament encore la prime d'expérience professionnelle. Une autre exigence, la révision du dossier des oeuvres sociales. L'UNPEF et le Cnapest revendiquent un arrêté ministériel pour abroger l'arrêté ministériel donnant le droit au syndicat UGTA de gérer les comptes des oeuvres sociales. «Les syndicalistes, que ce soit l'UGTA ou les syndicats autonomes, auront seulement un droit de regard et non pas la gestion de l'argent des oeuvres sociales». Les syndicats autonomes proposent que cet argent soit géré par une administration des oeuvres sociales, dont les responsables seront élus parmi les enseignants et les administrateurs de l'établissement. Les syndicalistes ont réclamé l'intégration sans condition des enseignants contractuels. A noter qu'au moment où les syndicats autonomes de l'Education exprimaient leur position pour la poursuite de la grève, une centaine d'enseignants venant des 48 wilayas et représentant 40.000 enseignants contractuels ont observé un sit-in devant le Palais du gouvernement. Devant un dispositif sécuritaire impressionnant, les protestataires réclamaient leur intégration. Parmi ces enseignants, des contractuels venant de Béjaïa et de Tizi-Ouzou qui réclament le paiement de leurs salaires non perçus depuis 3 ans, et pour certains depuis 4 ans. « Nous avons une expérience de 5 à 10 ans, mais nous travaillons toujours sur la base de contrat de trois mois renouvelables », nous a confirmé un professeur d'anglais de Béjaïa. Pour la énième fois, les enseignants contractuels ont demandé leur réintégration à leurs postes actuels et le versement de leurs salaires impayés. En fin de matinée, les représentants des enseignants ont remis une plate-forme de revendications aux services du Premier ministre. |
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