Ils étaient
quelques dizaines de souscripteurs au programme de l'AADL 2001-2002, hommes et
femmes de différents âges, à avoir fait hier matin, une fois de plus, et
sûrement pas pour la dernière fois, le déplacement au siège de la direction
régionale de l'AADL d'Oran, en quête de la moindre information ou nouvelle concernant
leur situation. «C'est le flou total et cela ne fait qu'exaspérer encore plus
notre situation, on nous dit que les dossiers ont été transférés à la
Cnep-Immo, mais on ne sait rien de notre sort», affirme l'un des souscripteurs
qui avait déposé son dossier de demande de logement auprès de l'AADL en 2001 et
avait reçu l'accord et la désignation du site dans lequel il devait bénéficier
d'un logement. Une situation qui touche quelque 2.000 souscripteurs qui ont
postulé pour un logement auprès de l'AADL durant la période 2001 et 2002 et qui
avaient reçu le fameux document sur lequel est mentionné «votre demande de
logement a été acceptée» et comprenant également le site où se trouve le
logement. Deux sites répartis sur les POS 50 et POS 52 à Haï El-Yasmine ont été
désignés à cet effet, à savoir le site 1.250 et le site 794. «Faute
d'information officielle, on se contente des bruits qui circulent çà et là et à
chaque fois qu'on cherche à voir le directeur pour avoir des informations
fiables, on nous dit qu'il est absent. Qu'on nous dise seulement ce qui se
passe. Rien ne justifie ce silence. Tout ce qu'on veut, c'est comprendre où
réside le blocage», dira un autre qui finit par perdre son sang froid lorsqu'il
évoque les conditions dans lesquelles il est logé avec sa famille,
actuellement. «On attend depuis sept ans, on ne supporte plus les frais du
loyer. J'ai quatre enfants, mon salaire ne dépasse pas les 20.000 dinars dont
12.000 sont bouffés par le loyer. Il m'est arriver de vendre les bijoux de ma
femme pour payer le loyer», ajoute-t-il. De son côté, le président de
l'Association des souscripteurs, M. Khalladi, dira que «les souscripteurs
revendiquent le déblocage de la situation et le versement de la 1er tranche».
Notre interlocuteur affirme que les représentants des souscripteurs ont été
reçus, hier, par l'un des responsables de la direction régionale de l'AADL.
Abordant ce problème, le ministre de
l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, avait affirmé, en marge
d'une rencontre sur les constructions inachevées tenue à Oran au début du mois,
que «la Cnep et l'AADL travaillent ensemble pour arrêter les listes des
bénéficiaires en prenant en compte quelques critères». Le ministre a tenu à
rappeler qu'en 2001 l'AADL, qui avait un programme de réalisation de 55.000
unités au niveau national a reçu plus de 183.000 demandes. Les demandes qui
n'ont pas été satisfaites par l'AADL ont été transférés à la Cnep-Immo chargée
de réalisé 65.000 logements. M. Noureddine Moussa a également saisi l'occasion
pour aborder le programme quinquennal 2010-2014 qui prévoit la réalisation d'un
million de logements tous types confondus et qui va permettre à la wilaya
d'Oran de bénéficier d'un important quota selon ses besoins et selon la
disponibilité du foncier. Le projet de réalisation d'un million de logements
durant le prochain quinquennat 2010-2014 vise à alléger la pression sur la
bande littorale et encourager le flux des citoyens vers les régions intérieures
du pays. Le programme de construction d'un million de nouvelles unités pour le
prochain quinquennat prévoit une réalisation intensifiée de logements à travers
tout le pays pour freiner l'exode rural et sédentariser les citoyens dans leurs
villes. La réalisation des logements et cités répondra à des normes précises
prévues par un plan national d'orientation pour l'aménagement du territoire et
l'urbanisme et insufflera un nouvel élan au processus de développement à même
de créer un climat favorable pour inciter les citoyens à se déplacer des
régions nord vers les Hauts Plateaux et le Sud, rappelle-t-on.