Des dizaines de chômeurs de la ville de Annaba ont pris d'assaut, tôt le
matin d'hier, le siège de l'APC situé en plein centre-ville, en face du cours
de la Révolution, mettant les lieux sens dessus dessous et saccageant tout ce
qui s'y trouvait, comme les portes vitrées et les fenêtres et jusqu'aux pots de
fleurs. Cette colère a été moins virulente que celle de la veille de dizaines
de jeunes chômeurs en quête d'un contrat d'insertion professionnelle. Sauf que
les choses en cette matinée du lundi ont pris une tout autre tournure avec le
siège de l'APC cerné de toutes parts et l'impossibilité des employés de
travailler, toutes les portes et issues de l'APC ayant été hermétiquement
fermées jusqu'à l'arrivée des forces de l'ordre, venues en force pour ramener
le calme et tenir à distance ces jeunes chômeurs qui n'ont pas cessé de crier
leur désarroi face à la lenteur et au retard accusé dans la délivrance de ces
fameux contrats et l'inscription pour d'autres, qui ont été canalisés vers un
seul guichet donnant sur le trottoir des arcades.
Sur place, un impressionnant
dispositif de sécurité a été installé et ce n'est que vers midi que le cours de
la Révolution a été rouvert à la circulation routière. Dans cette cohue
générale, des jeunes feront part de leur marasme pour trouver un emploi, alors
que d'autres ont évoqué le retard dans les paiements ainsi que les inquiétudes
de ceux dont le contrat est arrivé à terme.