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La rencontre qui a eu lieu hier entre le ministre de l'Education
nationale Benbouzid et les syndicats autonomes a échoué, selon les
représentants qui sont sortis déçus par les «maigres propositions» qui leur ont
été faites pour arrêter leur débrayage et regagner leurs postes de travail.
L'abrogation de la circulaire d'Ouyahia ne les a pas suffisamment convaincus
pour reprendre leur travail, estimant que «cette circulaire du 30 septembre est
illégale et ce n'est qu'un juste retour des choses et que finalement les
principales revendications contenues dans la plateforme n'ont pas été
satisfaites».
Uniquement trois syndicats autonomes, à savoir, l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le Syndicat national des professeurs et enseignants secondaire et techniques (Snapest), et la Coordination nationale autonome des professeurs et enseignants secondaire et techniques (Cnapest) ont été invités, séparément, à rencontrer le ministre de l'Education. Quant au Snapap, le Satef et le Cla, ils ont été écartés. Le Cnapest par la voix de son chargé de l'information, Boudiba Messaoud, a décidé de maintenir la grève estimant que ce que propose «le ministre est insignifiant car toutes les revendications pour lesquelles les enseignants ont débrayé n'ont pas été satisfaites, à savoir la révision du régime indemnitaire, la revalorisation des salaires, l'intégration des enseignants contractuels et la gestion des oeuvres sociales». A signaler que le Conseil national des enseignants contractuels (CNEC) organise aujourd'hui un sit-in devant le siège du ministère de l'Education nationale. D'autres actions sont également prévues par l'intersyndicale qui envisage de provoquer une réunion pour mercredi prochain, afin de débattre de la situation et de décider après organisation d'assemblées générales avec la base de la suite à donner à leur action de protestation entamée depuis plus d'une semaine. Mais, selon les responsables syndicaux contactés, «la grève sera maintenue jusqu'à aboutissement de nos revendications». Le représentant du Cnapest affirme que «nous avons dit au ministre que nous sommes pour le dialogue à condition qu'il y ait de véritables négociations avec des solutions concrètes», indiquant que «la base attend du concret et que la circulaire d'Ouyahia n'est pas l'essentiel». Et d'ajouter que «le ministre nous a demandé de surseoir à notre grève et de dialoguer, et qu'une commission ad hoc sera installée dans les prochains jours à cet effet». Notre interlocuteur précise que «nous allons convoquer le Conseil national dans les prochains jours». Contacté par téléphone, Idir Achour, le porte-parole du CLA, affirme que son syndicat «maintient la grève jusqu'à la concrétisation de la plateforme de revendication». Il dira que «le Premier ministre a décidé d'annuler la circulaire ayant trait au régime indemnitaire en appliquant l'effet rétroactif sans limiter la date. Il a créé un problème qu'il vient de résoudre mais nos revendications sont claires. L'augmentation des salaires doit se faire en fonction de la valeur du point indiciaire flexible, les indemnités en fonction des risques qui sont différents et les primes sont accordées pour améliorer la productivité des employés or, ce qui est appliqué est que les primes sont octroyées pour absorber le déficit en pouvoir d'achat». Le secrétaire général du Satef, Sadali Mohamed Salem, dira : «le ministre tente de détourner le débat alors que la plateforme des revendications est sans équivoque, nous continuions à les réclamer car c'est la demande de la base» en soutenant que «la grève se poursuit». |
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