Le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Chine a atteint 4,54 milliards de dollars en 2008, avec une balance commerciale déficitaire de 3 milliards de dollars en défaveur de l'Algérie. En effet, le volume des exportations de l'Algérie vers la Chine ne dépasse pas les 500 millions de dollars, alors que le volume des importations en provenance de la Chine est de l'ordre de 4,06 milliards de dollars. Les autorités algériennes veulent changer cette donne, appelant leurs homologues chinoises à investir en Algérie. Le président de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (CACI), Brahim Bendjaber, a affirmé que les autorités algériennes ont décidé de traiter les échanges entre les deux pays du point de vue politique et non pas seulement du point de vue commercial.

 Une délégation composée de représentants d'entreprises chinoises versées dans différents domaines s'est réunie avec des opérateurs algériens dans le cadre du forum d'affaires algéro-chinois à l'hôtel Hilton, pour chercher ensemble des possibilités de partenariat et d'investissements chinois en Algérie et ne pas se limiter à commercialiser des produits en provenance de Chine. Il faut souligner que le volume des investissements chinois en Algérie ne dépasse pas les 800 millions de dollars. La partie algérienne a de prime abord proposé aux Chinois un partenariat dans le domaine du textile, un secteur sinistré et en faillite depuis des années dans le pays. Le président du Conseil chinois pour la promotion du commerce international, Wan Jifei, à la tête de la délégation, a tout de suite annoncé qu'il y a possibilité de développer par exemple l'industrie du coton, ici en Algérie.

 Il a également fait part de la possibilité de développer en Algérie le secteur de l'électroménager à tous les niveaux. Le responsable chinois a beaucoup insisté sur le savoir-faire de son pays dans le domaine des TIC et les possibilités d'établir des partenariats. Wan Jifei a affirmé que son pays est disposé à nouer et renforcer le partenariat entre les deux pays dans différents domaines, en précisant devant son homologue algérien que la Chine est prête aujourd'hui à soutenir le peuple algérien pour son développement. «On va donner une grande priorité au transfert de technologie, formation des ressources humaines et la recherche».

 Enfin, la partie chinoise s'est dite persuadée et convaincue que l'Algérie peut devenir une base de production et une porte d'exportation vers les pays arabes, vers l'Europe, l'Afrique et les Etats-Unis puisqu'elle vient d'obtenir un accord de facilités pour l'introduction des produits algériens aux Etats-Unis. Wan Jifei a réaffirmé l'engagement de son pays pour élargir davantage le champ de partenariat, en précisant que c'est une décision qui a été prise à l'issue de la tenue des travaux de la 4e conférence ministérielle du forum sino-africain de coopération à Charm El-Cheikh (Egypte).

 Le président de la CACI a présenté devant la délégation chinoise les atouts dont dispose l'Algérie du point de vue stratégique. «L'Algérie est l'un des marchés les plus attrayants d'Afrique et un pôle d'intérêt incontestable». Il ajoute «que l'Algérie dispose de main-d'oeuvre à moindre coût et d'une situation géographique stratégique pour la promotion des exportations». Le chef de la délégation chinoise Wan Jifei s'est dit persuadé que l'Algérie dispose de plusieurs portes pour promouvoir les produits chinois et algériens à la fois dans le cadre du partenariat. «L'Algérie jouit aujourd'hui d'une stabilité économique, comme elle a la possibilité de promouvoir ses produits dans les pays arabes notamment avec ces accords de la zone de libre-échange et avec l'Union européenne», a-t-il indiqué, réaffirmant que les échanges entres les deux pays garantiront désormais le principe de «gagnant-gagnant».