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La grève s'installe dans l'Education: Benbouzid rencontre aujourd'hui les syndicats autonomes

par S. M.

La grève nationale des syndicats autonomes de l'Education s'est poursuivie hier pour la deuxième semaine consécutive dans les établissements scolaires.

 En dépit de la décision de justice de l'illégalité du débrayage, les enseignants et en particulier ceux du secondaire ont adhéré massivement au mot d'ordre de reconduction de la grève lancé par les organisations syndicales autonomes (Snapest/Cnapest/Unpef).

 La décision en référé, prise par la chambre administrative près le tribunal d'Alger, a été affichée dans les établissements scolaires de la wilaya pour dissuader les grévistes. Sur le terrain, cependant, les enseignants ne semblaient pas ébranlés par cette énième « menace » de la tutelle. A Oran, les taux d'adhésion officiels à cette grève avoisinaient les 40% dans le secondaire, selon l'académie. Dans le secondaire, le taux de suivi était hier de 36,99%, soit 923 grévistes sur 2.495 professeurs, avancent la direction de l'Education nationale. Les syndicalistes parlent, quant à eux, d'un taux d'adhésion de plus 90%. Le Snapest assure que le débrayage a été largement suivi dans les lycées de la wilaya. « Nous sommes à un taux de suivi qui dépasse les 95% au secondaire », annoncent des syndicalistes.

 Dans le cycle moyen, 874 enseignants ont débrayé hier matin, soit un taux de 17,72%. Le coordinateur régional de l'Unpef estime, pour sa part, que 57 CEM ont été paralysés dans la wilaya. « Nous avons enregistré des taux de participation entre 45 et 100% », confie notre source. Pour le cycle primaire, l'académie annonce que 136 instituteurs ont débrayé sur 5.070 à Oran, soit un taux de 2,63%.

 Concernant l'avancement des négociations avec la tutelle, le porte-parole du Snapest a annoncé que le ministre a convoqué tous les syndicats autonomes pour une séance de travail, aujourd'hui, aux environs de 11 h pour discuter des revendications des enseignants. Cette rencontre risque toutefois d'être infructueuse, prédisent les syndicalistes, tout en estimant que le ministre n'a pas les prérogatives requises pour prendre en charge les revendications socioprofessionnelles du personnel enseignant. Les syndicats autonomes demandent, en effet, de rencontrer le Premier ministre, ou mieux le président de la République pour parler de leurs préoccupations. « On n'a rien à attendre de cette réunion, vu que des revendications comme la hausse des salaires ou l'application avec effet rétroactif du régime indemnitaire à partir de janvier 2008 dépassent les prérogatives du ministère de tutelle », confient des syndicalistes.