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Les crèches sommées de se conformer à la loi

par A. E. A.

La quarantaine de crèches que compte la wilaya de Constantine ont été sommées de procéder à une mise à niveau et de se mettre ainsi en conformité avec la nouvelle réglementation, conformément au décret 08/287 du 17.09.2008 qui régit cette activité. Selon la cellule de communication des services de la DAS locale, certains des gestionnaires de ces établissements ont déjà été convoqués au siège de l'action sociale, alors que des sorties en direction des autres sont prévues pour les informer des dispositions à prendre ainsi que pour en vérifier l'application sur le terrain.

 Si la plupart de cette quarantaine de garderies d'enfants sont privées, neuf d'entre elles sont publiques et appartiennent à différentes institutions étatiques, à l'instar de l'Assemblée populaire communale, du Croissant-Rouge algérien, d'Algérie Poste et enfin de la Caisse de sécurité sociale, fait-on remarquer. Et de préciser que « si auparavant, l'autorisation était délivrée par les services de la direction de l'action sociale, sans autres formalités, il n'en est plus de même depuis la parution de ce décret, où il appartient dorénavant à une commission composée de représentants de la direction de wilaya de l'éducation, de celle des affaires religieuses, de la crèche concernée, du mouvement associatif et de pédagogues de la DAS, de décider du quitus à accorder ou non à cet établissement pour activer.

 Les conditions imposées à l'ouverture de crèches pour enfants sont quelque peu draconiennes et ne manqueront pas de créer des difficultés à nombre de gestionnaires et propriétaires de ces établissements. En effet, nous affirme-t-on, parmi les nouvelles conditions que doivent remplir ces garderies pour bénéficier d'une autorisation d'ouverture ou de continuer à activer, figure la nécessité d'offrir un espace d'autonomie de pas moins 1,40 mètre carré pour chaque enfant. Les crèches des enfants de trois mois à trois ans doivent disposer pour chaque groupe de cinq éléments d'une éducatrice, etc. Alors que pour ce qui est des gestionnaires, il leur est exigé d'être détenteurs d'une qualification et d'une expérience, par exemple le diplôme demandé doit être équivalent au moins à celui du niveau d'éducateur.

 Enfin, notre source précise que les prix des pensions dans les établissements demeurent non fixés et donc libres, sachant qu'actuellement, et ceci à titre indicatif, ils sont compris entre 300.000 et 600.000 centimes par mois.