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Relizane: Cinq candidatures au FLN et des «voix d'absents» à courtiser

par Benelhadj Djelloul B.

La venue de M. Madani Houd, sénateur du tiers présidentiel et émissaire de M. Belkhadem à Relizane, n'a pas tempéré les ardeurs des uns et des autres. Car ce sont pas moins de 5 candidatures qui ont été déposées, élucidant toutes les dissidences ouvertement affichées par les différents clans du parti FLN, mettant en branle une machine électorale déjà en «sur régime» à Relizane, «boostée» par de bas combats atteignant parfois des pans de la vie privée de certains prétendants. Ce qui a précipité l'envoi de M. Houd, connu pour son intransigeance, dit-on dans les cercles du parti, et qui, hormis la tâche de recueillir les candidatures aux primaires, aura la lourde mission de rassembler des rangs dispersés, indisciplinés à la limite. En témoigne le nombre d'absents ; 93 élus sur les 123 que compte la wilaya ont porté leurs émargements en vue du 2e tour notamment, car le vieux parti est certes majoritaire aux assemblées mais ses scores ne sont pas confortables, surtout que derrière, le RND, présente dans une discipline de fer un candidat recueillant l'unanimité, M. Betayeb en l'occurrence, ex-P/APW totalisant 47 voix aux primaires, contre 40 pour M. Ghribini, annoncé pourtant sénateur avant la lettre.

 Le messager du bureau national est a priori imprégné du climat délétère qui prévaut dans la maison FLN, surtout qu'il doit départager deux prétendants donnés favoris dans le milieu du parti, à savoir M. Zerrouki, le président de l'APW, et M. Boudalia, maire de Oued R'hiou. Ainsi, les 2 favoris, malgré l'enjeu et les divisions de clans et en fins diplomates, se plient à un respect mutuel. M. Zerrouki, ingénieur de formation, poussé par ses pairs à briguer un mandat sénatorial, même si cela doit se faire en dehors du cadre partisan, réaffirme être le premier à soutenir son rival, auquel il rappelle cependant au respect des lois et statut organique, sa réversion récente dans les rangs du parti, son niveau d'instruction à peine secondaire et son activisme contre les listes du parti en 97. Pour sa part, M. Boudalia, militant depuis 87, rétorque qu'on ne lui reprochera pas d'être fils de moudjahid, un des tout premiers à tomber au champ d'honneur durant la lutte antiterroriste quand il a été P/DEC. M. Boudalia soutiendra son vis-à-vis au second tour, où l'un ou l'autre puisera dans les rangs du FNA, là où M. Bendjebbar (APW) a totalisé 24 voix contre 19 pour son concurrent, M. Boualem, maire de Aïn Rahma, dans des primaires mal organisées et où une vingtaine d'élus ont manqué à l'appel à la salle Dounyazed. Une trentaine au FLN, une vingtaine au FNA et autant au RND, soit une centaine de voix d'absents, votants tout de même, qu'il va falloir «courtiser».