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Le groupe Cevital opte pour un nouveau mode de gouvernance et ouvre son
conseil d'administration à des personnes étrangères. C'est ce qu'a annoncé hier
le président directeur de Cevital, Issaad Rebrab, à l'occasion d'un
déjeuner-débat organisé à Alger.
«A l'instar des grandes entreprises internationales, nous avons besoin d'un nouveau mode de gouvernance», a déclaré le patron de Cevital, qui souligne que les 21 filiales du groupe ne peuvent pas être gérées de la même manière. Cette nouvelle gouvernance se résume en trois axes principaux, ajoute Rebrab. Il s'agit de «l'ouverture de son conseil d'administration à des membres externes à la famille», «la séparation de la fonction de président du conseil d'administration et de directeur général du groupe» et «la mise en place d'une structure organisationnelle par divisions pour regrouper en cinq pôles d'activités les 21 principales unités d'affaires du groupe». Ainsi, depuis le 25 octobre dernier, le conseil d'administration n'est plus constitué de la seule famille Rebrab mais a été réorganisé en nombre égal avec les nouveaux venus. Le conseil d'administration, fait savoir le patron du groupe, est désormais composé de six membres de la famille et six autres externes. Ces derniers ont été présentés hier comme étant Brahim Benabdeslam, directeur général de MDI Business School, Ahmed Sadoudi, avocat à la cour, Smaïl Seghir, consultant en management, Lachemi Siagh, directeur général de Deutsch Bank Algérie, et enfin de Louis Roquet, consultant en stratégie d'entreprises, ancien président de Desjardins Capital de Risques (Canada-Québec). Rebrab explique en outre que ce conseil d'administration est doté de trois comités permanents, à savoir un «comité d'audit» composé majoritairement de membres externes et présidé par un membre externe, un «comité stratégique» qui appuiera la haute direction dans l'évaluation des stratégies du groupe et enfin un «comité des ressources humaines et des rémunérations» chargé d'évaluer les politiques RH et les systèmes de gestion des talents au sein du groupe, et de proposer la rémunération des hauts dirigeants du groupe. Le patron de Cevital expliquera que les nouveaux membres du conseil d'administration auront la lourde tâche de gérer la croissance du groupe mais aussi les risques. Cevital, poursuit son patron, va investir 4 milliards de dollars d'ici l'année 2012 en diversifiant encore ses activités, ce qui va porter le nombre de collaborateurs (employés) au sein du groupe à cette date à 25.000. Le choix porté sur les membres externes au sein du conseil d'administration n'a pas été décidé au hasard, dira M. Rebrab, qui signale que le groupe a besoin d'expertise étrangère. Rebrab a assuré par ailleurs que son groupe va inévitablement aller vers l'international à partir du moment où il a connu ces dix dernières années une croissance soutenue à deux chiffres. Enfin, Issaad Rebrab a appelé hier les sociétés et les autres groupes à opter pour la même démarche pour «passer d'un pays importateur à un pays exportateur». |
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