La situation
demeure toujours tendue au niveau du marché Remache de Sidi-Mabrouk Supérieur
qui compte plus de 200 commerçants, dont plusieurs d'entre eux ont été menacés
dimanche de fermeture par les services de la mairie pour non paiement des
loyers. Bien que ces services se soient abstenus d'appliquer cette menace à la
date indiquée, les commerçants considèrent que celle-ci demeure toujours
brandie comme une véritable épée de Damoclès. Aussi, la situation ainsi créée provoque chez
les concernés de la fébrilité et un certain sentiment de défi face à ce qu'ils
estiment être de «la hogra». Aussi, dans leur ensemble, les occupants des
locaux de la commune persistent et signent «en dénonçant le nouveau barème de
loyers des locaux» que la mairie veut leur appliquer l'estimant exagérément onéreux
et ils exigent des négociations avec leur partenaire pour établir un autre,
«qui, disent-ils, soit plus rationnel et en rapport avec les normes
commerciales en vigueur dans tous les pays.
«Augmenter d'un coup les loyers de tous les
locaux de 761% n'est pas du tout raisonnable pour des élus qui sont censés
défendre l'intérêt des citoyens et de la commune et encourager l'activité
économique», se sont écriés plusieurs de ces commerçants. Ces derniers ont
promis de ne pas se taire devant ce qu'il considèrent comme une sorte de «fait
accompli», décidé par l'APC. Aussi, ils ont fait clairement allusion au recours
à la grève en entraînant dans leur sillage tous les autres marchés de la ville.
Contactés, les responsables de l'UGCAA, par la voix du secrétaire de wilaya
chargé des marchés, M. Troudi Fayçal, ont affirmé «être à court d'arguments
pour faire revenir à la raison ces commerçants et de ce fait, dégagent leur
responsabilité à propos des perturbations que pourrait connaître le secteur
dans les jours à venir». A noter que la version de la mairie n'a pu être
obtenue, tous les élus étant en réunion en conseil exécutif.