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Alger: Le miel dans tous ses états

par K. R.

La production nationale de miel gagnerait beaucoup au niveau international pour peu que les professionnels du secteur de l'agroalimentaire travaillent sérieusement sur le segment de labellisation du miel, grand handicap pour l'exportation du surplus de la quantité produite à travers le pays. L'occasion doit-être saisie encore une fois pour réaliser cet objectif tant souhaité par les milliers d'apiculteurs algériens à la faveur de l'organisation, à Alger, de la foire du miel qui se tient ces jours-ci au niveau du siège de la coopérative apicole d'Alger jusqu'au 13 de ce mois.

 De l'avis de nombreux amoureux de l'apiculture, présents à cette rencontre, il y a beaucoup à faire dans cette branche de l'élevage en amont et en aval de la filière comme nous l'explique bien un spécialiste de l'apiculture, Mr Bourabah, «nous sommes opérateurs nationaux dans ce domaine depuis plusieurs années et, aujourd'hui, on n'arrive pas malheureusement à subvenir à la demande du marché algérien en matière de matériel et autres produits de l'élevage apicole».

 Pour étayer ses dires, Mr Bourabah a donné l'exemple de la cire de ruche qui est importée à 90 % de l'étranger, comme aussi la cire gaufrée qui n'est fabriquée que par une dizaine de coopérative en Algérie. Dans ce cadre, Mr Bourabah a lancé un appel aux jeunes investisseurs algériens d'embrasser une carrière dans la fabrication de la cire gaufrée par le biais du soutien de l'ANSEJ et d'ailleurs son entreprise est disponible à aider tout jeune à se lancer dans ce projet. Pour sa part, le représentant du ministère de l'Agriculture, Mr Rachedi a appelé les apiculteurs à se regrouper au sein d'une fédération nationale pour défendre les intérêts de cette frange des éleveurs nationaux et pour évoluer dans le temps et dans l'espace dans le but de défendre ce produit du terroir qui est d'une très bonne qualité néanmoins pas encore labellisée.

 Ce à quoi, une équipe de l'institut technique des élevages s'emploie au niveau de ses laboratoires. D'autres participants à cette foire ont défendu l'idée de la création d'un centre de lutte contre la fraude quant à la qualité du miel tout en pointant du doigt les importateurs algériens de ce produit qui est loin de rivaliser avec celui produit en Algérie. Mais cet appel sera-t-il pris en compte ?