La grève d'une semaine renou velable,
initiée à l'appel des trois syndicats autonomes de l'Education nationale
(Snapest, Cnapest et Unpef), s'est poursuivie hier à Oran pour la deuxième
journée consécutive sur fond de guéguerre concernant le taux de suivi dans les
établissements scolaires. Les syndicats autonomes avancent des taux de suivi qui
frôlent les 99 % dans les lycées, alors que la direction de l'Education parle
d'un taux de suivi 40,88 % dans les établissements secondaires. Sur les 2.495
professeurs du secondaire à Oran, seulement 1.020 ont pris part, hier, à la
grève, selon les chiffres communiqués par la direction de l'Education d'Oran.
Dans le cycle moyen, le taux de suivi est de 14,54 %, alors que dans le
primaire l'académie parle d'une faible adhésion à ce mouvement estimée à
seulement 2,40 % (122 grévistes sur 5.070 instituteurs). Pour le porte-parole
du Snapest à Oran, cependant, la grève a largement paralysé les lycées dans la
wilaya d'Oran. « Le taux de suivi a été revu à la hausse durant cette deuxième
journée de débrayage. De nombreux enseignants récalcitrants ont rejoint lundi
le mouvement. Nous sommes désormais à un taux de suivi 97,80 % au secondaire »,
se félicite notre interlocuteur. Il avoue, toutefois, que le débrayage a été
relativement suivi dans les deux autres cycles à Oran, en raison d'un manque de
coordination entre les syndicats autonomes. Du côté des parents d'élèves,
nombreux sont ceux qui craignent un pourrissement du bras de fer entre les
grévistes et la tutelle et qui risque de prendre en otage leurs enfants,
d'autant que ce mouvement de contestation est organisé dans une période des
examens. Le souvenir de la grève nationale dans le secondaire de 2003 est
encore vivace dans les mémoires des parents d'élèves dont nombreux s'attendent
à une reconduction de ce débrayage dans les prochains jours, vu que les deux
parties continuent de camper sur leurs positions.