Lors des week-ends et les fêtes, les
étudiantes et les étudiants des instituts et universités d'Alger
particulièrement ceux originaires de Cherchell, Gouraya et Damous ont pour
certains d'entre eux vécu l'enfer en rejoignant leur domicile. L'insuffisance,
voire l'inexistence de bus de transport estudiantin, desservant ces localités,
est à l'origine de ces insurmontables difficultés que vivent ces jeunes.
De
ce fait, et en dépit de solutions immédiates, ces derniers se rabattent sur le
transport des voyageurs, sis à Tafourah, et à Said Hamdine, avec le lot de
difficultés, de problèmes et de dangers que cela engendre. La raison est due
essentiellement aux restrictions que s'imposent les transporteurs de voyageurs
sous le couvert « d'énigmatiques » et «d'illusoires» dangers sécuritaires du
tronçon de la Route nationale N°11. Ces restrictions se traduisent par la
suppression des déplacements au-delà de 18 heures en cette période hivernale. De
tels arguments avancés au-delà de 18 heures et à partir de l'aube dénotent
d'autres motivations que doivent régler impérativement les cartes d'horaires
que délivrent les différentes directions de transport d'Alger et de Tipaza. En
effet, s'agissant d'un service public, ouvrant droit nécessairement à des
subventions, à des exonérations fiscales et parafiscales et d'autres avantages,
ce secteur, au demeurant très sensible, doit faire l'objet d'une attention
particulière, d'une réglementation stricte et solutions urgentes pour la prise
en charge de ces aléas de transport. Nous avons assisté, en ces périodes de fêtes
légales, à d'étranges processions de jeunes filles et de garçons, en passe de
rentrer chez eux et en butte à des difficultés de transport, au-delà de 18
heures, pour s'empresser de solliciter l'auto-stop. Ailleurs, au niveau des
gares routières de Bou-Ismail, Tipaza et Nador, on observe la même multitude
d'étudiants massés, dans l'espoir d'hypothétiques arrivée de bus après 18
heures. Au niveau de la gare routière de Tafourah, l'intervention d'un
brigadier de la police n'a pas été d'un grand secours au conducteur du dernier bus
à destination de Cherchell à 17h30. Plus de 80 personnes ont assailli un bus
limité à 40 places. Ces personnes ont refusé de descendre, sachant qu'ils
n'avaient aucune chance d'être transportés chez eux. Pourquoi ces bus se
raréfient à Tafourah au-delà de 16h 30, à destination de Tipaza, Cherchell, et
Gouraya ? La raison est simple. La quasi-majorité des bus empruntant la RN 11,
excepté Koléa, ont décidé d'un terminus à Chevalley, en vue d'éviter le détour
par l'autoroute et Garidi. C'est une autre façon de bouder Tafourah
inaccessible par Bab El-Oued. Les difficultés dans la navette qu'effectuent ces
étudiants lorsqu'ils ratent ou n'empruntent pas le transport estudiantin,
s'observent aussi à la gare routière de Bou-Ismail. Cette gare qui ferme ses
portes, elle aussi, à 18heures à l'instar de celle de Cherchell ou de Tipasa,
devient le théâtre d'un regroupement particulier qui fait les beaux jours des
chauffeurs de taxi noctambules qui se frottent les mains.