Par un pathétique appel du destin, un homme
à l'amour de la patrie chevillé à l'âme a tiré sa révérence sur la pointe des
pieds : le moudjahid Belarbi Mohamed, plus connu sous le nom de El-Hadj
Benmessaouda, est décédé à son domicile à Tiaret à l'âge de 85 ans. Descendant
d'une lignée de farouches patriotes, le défunt, en pleine nuit coloniale, céda
sa ferme, située dans la région de Tiaret, au chahid Youcef Damerdji pour en
faire une clinique clandestine au service des blessés de la guerre de
libération. Cousin de feu Kaïd Ahmed et compagnon du chahid Bouchareb Nacer,
El-Hadj Benmessaouda rejoint en 1956 les rangs de la glorieuse Armée de
libération nationale (ALN) où il combattit dans la région de Mascara aux côtés
d'illustres figures de la révolution. En 1959, il est appelé à se rendre au
Kénitra, au Maroc, où il contribua à l'acheminement des armes et munitions pour
les combattants de la révolution de Novembre.
De
retour au pays après l'indépendance, il milita longuement au sein du FLN, avant
d'occuper plusieurs postes de responsabilité au sein de sociétés nationales,
dont le dernier fut celui de directeur du complexe lainier de Tiaret.