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Tramway: Ce que sera l'ex-Place d'Armes

par Houari Barti

Quel visage aura la Place du 1er Novembre (ex-Place d'Armes) après les aménagements prévus dans le cadre du projet du tramway ? Une étude actuellement en cours est consacrée à cet effet et elle se fait, affirment nos sources, en concertation avec les directions de l'Urbanisme et de l'Environnement et des services de l'APC d'Oran. Deux principes sont néanmoins déjà retenus. Primo, le paquet sera mis en matière d'espaces verts et de plantation d'arbres et de plantes ornementales. Secundo, l'étude aura comme principale mission de concilier entre l'objectif de moderniser le site grâce aux nouveaux équipements et l'obligation sacrée d'en préserver le cachet architectural si unique. En d'autres termes, il faudra intégrer de nouveaux équipements modernes dans un site qui contient des infrastructures à architecture ancienne comme l'Hôtel de ville et carrément des édifices classés comme le Théâtre régional « Abdelkader Aloula ». D'où, l'implication de jeunes architectes d'Oran qui participent à un chantier de réflexion spécialement dédié à cet effet, nous confie-t-on de source proche de Tramnour. Bien entendu, la Place du 1er Novembre accueillera le terminus du tramway et, dans ce cadre, nombre de structures sont prévues, notamment des restaurants, des cafétérias, entre autres, sont prévues.

 D'autre part, la récupération dernièrement par les autorités civiles du Centre territorial d'information de l'ANP devra ouvrir plus de perspectives à cette réflexion. En effet, le vieux rêve longtemps refoulé par les différents maires qui se sont succédé à la tête de la ville d'Oran, celui d'avoir accès à une vue sur la mer à partir de la Place du 1er Novembre, pourrait ainsi devenir réalité. Concrètement, la récupération par les autorités civiles du Centre d'information de l'ANP, une infrastructure qui, rappelle-t-on, s'étend sur près de 1.000 m², permettra de doubler carrément la superficie de la Place du 1er Novembre. Un gain d'espace qui représente une véritable aubaine pour les aménageurs tant il apporte des solutions idoines à plusieurs problèmes à la fois. Tout d'abord, il permet de relier directement le siège de l'Hôtel de ville à la carcasse de Chateauneuf destiné à abriter les futurs services de l'APC, sans avoir recours à des solutions techniquement difficiles à réaliser et financièrement coûteuses comme dresser des ponts par exemple.

 Cette solution permettra au passage de donner un accès vers le Palais du Bey où une voie sera ouverte sur le fossé des fortifications (lieu communément appelé l'Oranaise). Mais, par-dessus tout, la libération de l'espace permettra de désenclaver l'un des plus beaux jardins du pays, le jardin « Promenade de Létang » vers lequel il sera possible d'accéder en plein centre à partir de la Place du 1er Novembre.

L'étude d'aménagement de la Place du 1er Novembre doit prendre en compte tous les aspects, en plus de ceux relatifs aux équipements propres au tramway. Les travaux du tramway d'Oran ont été, pour rappel, lancés à la fin de l'année dernière pour une durée de 26 mois, à la faveur d'un contrat signé en mars 2008, entre l'entreprise du Métro d'Alger (EMA) et le consortium espagnole TRAMNOUR, constitué du groupe ISOLUX (chef de file) et ALSTOM TRANSPORTE. Le tramway d'Oran aura un tracé bidirectionnel étendu sur une longueur initiale de 18,7 kilomètres, entre la commune d'Es-Sénia et la localité de Sidi Maarouf via la Place du 1er Novembre au centre-ville, comprenant 30 rames d'une capacité de transport de 325 passagers chacune.