Les travaux du 1er colloque international
sur «les défis sécuritaires au Maghreb sous l'ère des mutations
internationales» ont eu lieu à la bibliothèque centrale de l'université Abou
Bakr Belkaïd de Tlemcen du 03 au 04 novembre. Cette manifestation à laquelle
ont pris part notamment MM. Mekamcha Ghaouti, ex-ministre de la Justice, et
Berkouk Mhand de l'université d'Alger ainsi que plusieurs spécialistes
algériens (Benhamou Abdellah, Kadrousi Nour-Eddine, Boumehdi Belkacem,
Bensoltan Amar, Maamri Khaled, Kabbabi Saliha, Djamel Mansour, Kibech
Abdelkrim, Hlayli Hanifi, Djaffel Ammar, Berkouk Salem, El-Fakih Ahmed,
Benmansour Abdellah, Djalti Ghalem, Ould-Saddik Miloud, El-Chikhi Fatiha,
Bourich Ryad, Nadji Abdenour, Bentaher Ali, Safou Mohamed, Tachema Boumediene,
Ben Rahou Sihem, Benhammadi Abdelkader, Mechri Morsi, Rimouch Sofiane, El-Nadir
Gamra, Ben Abdelaziz Mostapha, Ayad Mohamed Samir, Bensaïm Bounouar, Benbakhti
Abdelhakim et Bahloul Nassim) et étrangers (Khoulif Zidan, El-Mahdjoubi Khaled
Brahim, Brahim Labari, Ould Didi Moulay Ahmed et Ali Zahrou Djamel), a étudié
plusieurs thèmes axés sur le concept théorique (transformation internationale
dans l'après-guerre froide, évolution des études sécuritaires), la description
de l'environnement sécuritaire maghrébin (menaces sécuritaires classiques du
Maghreb arabe, nouvelles menaces sécuritaires), les stratégies envers les
menaces sécuritaires maghrébines (stratégies étatiques, stratégies maghrébines,
stratégies internationales) et les vues et perspectives de la sécurité
maghrébine à la faveur de la présentation de nombreuses communications écrites
et orales.
La
séance d'ouverture a été marquée par une communication portant sur «la
coopération internationale face aux nouveaux risques et menaces» de
l'ex-ministre de la Justice, M. Mekamcha Ghaouti. La communication a traité de
tous les aspects touchant l'identification des nouveaux risques et menaces à
commencer par les menaces politiques, économiques et environnementales: la
spéculation et le blanchiment d'argent sale, les pluies acides, la
désertification, la dégradation de la couche d'ozone, la prolifération des
armes nucléaires et de destruction massive, les conflits inter-éthniques, les
maladies endémiques, le développement de l'intolérance, du racisme et de la
xénophobie. «Il est vrai que la notion de sécurité, qui est longtemps demeurée
l'otage de visions réductrices, a vocation, de nos jours, à transcender le
cadre limitatif de la défense dans lequel l'élément militaire jouerait un rôle
exclusif. Soumise en effet au jeu interactif d'une pluralité de facteurs, la
notion de sécurité connaît une extension considérable de son champ
d'application et intègre, à côté des aspects militaires, d'autres domaines dont
la variété est perçue comme autant de défis et de risques liés au développement
du processus de globalisation. En effet, le thème de la sécurité demeurait
circonscrit aux cercles des initiés et des spécialistes. Sur le plan réflexif,
elle relevait des théoriciens de la stratégie et des relations internationales.
Seule la thèse du choc des civilisations a connu un certain succès auprès du
grand public. Ce concept s'est élargi après la guerre froide. Du contenu
militaire de dissuasion et de défense, il est maintenant pluridimensionnel. La
sécurité est aussi économique, identitaire, écologique, etc.», a notamment
souligné dans sa communication le conseiller au Conseil de la nation, M.
Mekamcha Ghaouti.