Mettre l'accent sur le rôle de la gendarmerie nationale dans la
préservation de l'environnement était l'objectif de la session de la formation
organisée en fin de semaine par la direction de l'Environnement au profit des
éléments de la cellule de protection de l'environnement du groupement de la gendarmerie
nationale d'Oran. «Ce cycle de formation, qui a duré deux journées, était
l'occasion d'aborder toutes les lois relatives à l'environnement dans toutes
ses composantes», dira Mme Hadj, cadre de la direction de l'Environnement. Et
d'ajouter que «des communications et des explications sur la protection du
littoral, la préservation des sites naturels, la gestion des déchets, la lutte
contre la prolifération des décharges sauvages, la protection des espaces verts
entre autres ont été présentées à la même occasion». En dépit des campagnes de
sensibilisation, l'environnement continue de subir toutes les formes
d'agression et d'atteinte. Durant l'exercice précédent, la cellule de la
protection de l'environnement de la gendarmerie a traité 435 affaires et a
arrêté 595 personnes pour atteinte à l'environnement. Quelque 395 arrestations
et 291 des affaires traitées sont liées au pillage de sable, ce qui représente
plus de 60% des affaires traitées. Le phénomène de pillage de sable a connu une
importante baisse par rapport à 2007 où il a été enregistré 510 affaires. Les
mêmes services ont enregistré six affaires liées à l'irrigation de terres
agricoles avec des eaux usées. Neuf personnes impliquées dans ces affaires ont
été arrêtées. Concernant l'exploitation des ressources en eau et le fonçage de
puits sans autorisation, 121 personnes impliquées dans 61 affaires ont été
arrêtées. D'autre part, dix affaires sont liées aux rejets de déchets dans des
sites non désignés à cet effet. Notons que les articles 55, 56 et 57 de la loi
relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets, prévoit des
amendes entre 500 et 5.000 DA en cas de rejet et abandon de déchets ménagers ou
de refus d'utiliser le système de tri mis en place, et une amende de 10.000 à 50.000
DA pour les industriels, commerçants ou artisans. Le rejet des déchets inertes
sur tout site non désigné à cet effet et notamment sur la voie publique est
aussi sanctionné par une amende de 10.000 à 50.000 DA. En cas de récidive,
l'amende est portée au double. D'autre part, 16 personnes impliquées dans 10
affaires de destruction d'arbres et d'exploitation de ressources forestières
sans autorisation ont été arrêtées l'année dernière alors que 37 individus ont
été arrêtés pour des infractions liées à la chasse durant les périodes
interdites. L'analyse de ces chiffres fait ressortir que les infractions liées
à l'environnement ne cessent d'augmenter.