L’auditorium Mohamed Seddik Benyahia de l’université Mentouri de Constantine abritera, les 31 octobre et 1er novembre prochains, les deuxièmes journées maghrébines d’hygiène hospitalière.

 Ces journées, organisées par le service d’épidémiologie et de médecine préventive du centre hospitalo-universitaire de Constantine (CHU), et auxquelles devraient participer des praticiens, des professeurs et des spécialistes nationaux, tunisiens, marocains, sénégalais et français, seront l’occasion d’évoquer le problème crucial de l’hygiène en milieu hospitalier. Selon un communiqué du service d’épidémiologie, «le choix de Constantine n’est pas fortuit. En effet, ce service assure au sein de la faculté de médecine une formation de médecins hygiénistes (CES en Hygiène et Epidémiologie hospitalière), dispensée par des collègues français et tunisiens, et sanctionnée par un diplôme universitaire».

 C’est sous le thème de «la surveillance épidémiologique des infections liées aux soins : quels indicateurs pour les pays maghrébins ?», que se dérouleront ces journées.

 Ces infections qui sont liées aux soins constituent une préoccupation majeure en santé publique : leur prévalence, estimée de 7 à 10% dans les pays occidentaux, peut atteindre 20% dans les hôpitaux maghrébins. Car, précise le document, la gravité de ces pathologies découle, d’une part, de la létalité propre à ces infections et, d’autre part, à la prolongation de la durée d’hospitalisation des malades. Il est en outre précisé que «faute de stratégie dans le domaine de ces infections, qui reste morcelée, aucune statistique fiable n’existe sur le nombre de malades atteints, alors qu’ailleurs, en France et aux Etats-Unis d’Amérique par exemple, il est estimé, à titre indicatif, respectivement à 10.000 et 80.000 décès dus aux infections nosocomiales. Les organisateurs précisent que ces deux journées «expriment la volonté des professionnels de débattre des activités et des stratégies à développer pour surveiller ces risques, tout en engageant des actions adéquates.