Les chauffeurs de taxi affiliés à l'UGCAA et à l'UNAT sont revenus, hier,
à la charge. En effet, malgré les assurances données par l'ancien directeur des
Transports pour le gel des carnets de place, le gel des sociétés privées de
taxis et, surtout, celui des licences, aucune solution n'a été apportée, a
souligné hier, le secrétaire général de la section des taxis de l'UGCAA. Des
procès-verbaux attestant l'engagement de la direction des Transports à
satisfaire ces trois points ont été signés par l'ancien directeur des
Transports à l'issue du débrayage observé, en avril dernier, mais hélas, aucune
suite n'a été donnée. Un vrai suspense pour la corporation qui continue à
s'interroger sur les dessous de ce mutisme. En effet, les syndicalistes
semblent décidés à rouvrir le dialogue avec le nouveau directeur. «Nous allons
soumettre de nouveau nos revendications au premier responsable des transports»,
a affirmé notre interlocuteur, avant d'ajouter que «nous sommes en possession
de PV officiels attestant que les trois principales revendications ont été
satisfaites, mais en réalité, les choses sont restées les mêmes». Pour notre
interlocuteurs, ces revendications représentent le malaise de la corporation,
car pas moins de 500 chauffeurs de taxi sont en chômage technique et près de
2.000 dossiers de jeunes sont en instance en raison du problème de licences et
celui de la résiliation des contrats. Les solutions apportées par
l'ex-directeur ont été de désigner un syndicaliste parmi la corporation pour
siéger au sein de la commission en cas de résiliation de contrat entre le
propriétaire de la licence et le chauffeur de taxi. Une mesure qui n'a pas
encore vu le jour, car avec son application, le phénomène de la surenchère à
laquelle était confrontée la corporation ne sera plus de mise, explique-t-il.
Ainsi et en privilégiant le dialogue, le SG de la section des taxis n'écarte
pas le recours à la base pour dégager de nouveau les solutions à prendre afin
de concrétiser des revendications qu'ils jugent légitimes. Rappelons que parmi
les revendications de la corporation figurent également l'effacement des dettes
antérieures à 2003.