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La gestion du futur terminal à containers du port d'Oran attire les
convoitises des hommes d'affaires espagnols qui multiplient les propositions de
partenariat pour séduire les responsables de l'Etablissement portuaire d'Oran
(EPO). Les Espagnols affichent clairement leur intérêt croissant pour
participer dans la réalisation du futur terminal à containers et proposent
d'ores et déjà une formation en Espagne du personnel du port d'Oran. Ils
veulent surtout investir dans la première phase d'extension de l'enceinte
portuaire comprenant la réalisation d'un nouveau quai de 600 mètres de long
édifié sur 24 hectares de terre qui seront conquis à la mer. Le nouveau quai
sera équipé en deux grues géantes pour containers d'une capacité de 30 boîtes
par heure chacune. L'opération devra coûter environ 12 milliards de dinars. Les
représentants du terminal à containers du port de Barcelone, premier partenaire
commercial de l'EPO, se sont déclarés lundi «disposés» à contribuer pour hisser
le port d'Oran à un niveau international dans le cadre d'un partenariat
durable. Les Espagnols semblent désormais pressés de conclure un accord durable
avec l'EPO pour couper court aux ambitions des Français et des Emiratis. «Les
Espagnols veulent aller vite en besogne. Ils tiennent énormément à développer
des relations avec Oran pour le projet d'extension du port. Il y a beaucoup de
concurrents en lice. Il faut que les Espagnols s'inscrivent dans la démarche
globale et dans la procédure. Ils auront les mêmes droits que n'importe quels
autres prétendants», affirme Chemsa Mohamed, DG de l'Etablissement portuaire
d'Oran (EPO). Pour notre interlocuteur, l'intérêt d'un partenariat durable avec
les Espagnols demeure dans le développement d'une autoroute maritime entre les
deux rives de la Méditerranée. «Il serait intéressant de développer, ce qu'on
appelle maintenant et ce qui est à la mode, des autoroutes de mer avec
l'Espagne. C'est ça notre ambition avec les Espagnols, c'est de créer ces
fameuses autoroutes de mer de manière à avoir justement des conséquences sur le
trafic. Notre objectif n'est pas seulement l'importation mais c'est surtout le
développement de l'exportation à court et moyen terme de manière à équilibrer
entre les deux flux», soutient notre source. Questionné sur la situation des
échanges avec l'Espagne, le DG du port d'Oran précise: «Les échanges avec
l'Espagne sont au top niveau. Durant ces cinq dernières années ils ont été en
évolution croissante et nous espérons que cela continue. Je peux vous dire que
pour le trafic global qui transite par Oran nous faisons 28% avec l'Espagne sur
les 4,6 millions de tonnes qui transitent par le port d'Oran. Nous travaillons
avec plusieurs ports espagnols comme Algesiras, Valence et Barcelone. Plus du
tiers des échanges avec l'Espagne soit 40% se font avec le seul port de
Barcelone», signale le même responsable.
Revenant au projet du futur terminal à containers, il estime que la concrétisation de ce projet nécessite au moins trois ans. «Si on lance les travaux en 2010, le terminal à containers sera opérationnel à partir de 2013. Nous espérons atteindre un niveau de trafic de 600.000 à 700.000 boîtes par an et avec des tirants d'eau allant jusqu'à 13 mètres donc on peut recevoir des navires de 2ème et de 3ème génération», souligne-t-il. Le port d'Oran n'arrive aujourd'hui à traiter que 150.000 boîtes par an. L'extension du port d'Oran est devenue nécessaire pour répondre à la hausse du trafic marchandises ces cinq dernières années surtout après l'élargissement du pont logistique Oran-Alicante à d'autres pays du bassin méditerranéen. |
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