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Des investisseurs espagnols à Oran: Les Catalans plaident pour un «partenariat d'égal à égal»

par Sofiane M.

Le président du Gouvernement autonome de la Catalogne, José Montilla, a plaidé hier, lors de sa visite à Oran, pour un «partenariat équitable» entre l'Algérie et les entreprises catalanes. «Nous allons accompagner nos entreprises pour renforcer la présence catalane en Algérie. Nous réservons un intérêt particulier pour les pays du pourtour méditerranéen et notamment l'Algérie, avec qui nous partageons beaucoup de choses en commun», a déclaré José Montilla à son arrivée au siège de la wilaya d'Oran pour s'entretenir avec les autorités locales. Il était accompagné d'une délégation d'une soixantaine d'hommes d'affaires catalans, de son ministre de l'Innovation, des Universités et de l'Entreprise de la Généralité de Catalogne et de l'ambassade de l'Espagne en Algérie. Du côté algérien, le ministre délégué chargé des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a fait le voyage d'Alger pour accompagner la délégation. Les chefs d'entreprise catalans, rencontrés lors de cette brève visite, ont tous estimé que l'Algérie demeure un partenaire stratégique pour l'Espagne, en général, et la Catalogne, en particulier. Ils semblaient très intéressés par les opportunités d'affaires dans de nombreux domaines à l'exemple de l'agroalimentaire, l'environnement, l'eau, les transports, la logistique, les industries, les services et le BTP. Pour les hommes d'affaires catalans, la proximité géographique est un atout pour promouvoir les échanges commerciaux bilatéraux, qui ne cessent de s'amplifier ces dernières années en dépit de la récession mondiale. L'Espagne est le quatrième fournisseur de l'Algérie avec des importations estimées à trois (3) milliards de dollars en 2008. Les exportations algériennes vers ce pays, dont la quasi-majorité est constituée de produits pétroliers (98 %), ont également progressé ces cinq dernières années pour atteindre les neuf (9) milliards de dollars l'année dernière. De son côté, le DG de l'Etablissement portuaire d'Oran (EPO), M. Chemsa, avait également affirmé, lors d'un point de presse improvisé en marge de cette visite, que le port de Barcelone, région de la Catalogne, est le premier partenaire commercial du port d'Oran. «Le tiers de notre trafic soit 28 % se fait avec l'Espagne, dont 40 % avec le port de Barcelone», confie notre interlocuteur. Il s'est montré, à cette occasion, favorable pour un «partenariat d'égal à égal» entre les deux ports de la Méditerranée. «Les Catalans ont manifesté une intention de développer des formules de partenariat avec notre port», affirme notre source tout en précisant qu'aucune proposition concrète n'a été formulée à ce jour par la partie catalane. Le déplacement de la délégation espagnole au port d'Oran n'a d'ailleurs pas dépassé le stade d'une «visite de courtoisie». La délégation catalane a eu droit à un exposé sur les projets en perspective dans le port d'Oran. Elle s'est rendue ensuite au siège de la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR), dirigée par l'entreprise espagnole Agbar. La délégation catalane a visité après le siège d'Alstom pour s'enquérir de l'expérience du consortium espagnol chargé de la réalisation des travaux du tramway à Oran.