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Six ans après son entrée en vigueur, le système LMD, imposé par les
exigences de la mondialisation, est toujours entouré de certaines zones
d'ombre, qui engendrent le courroux de plusieurs dizaines d'étudiants qui se voient
ainsi induits en erreur, et ce après avoir bouclé leur Master.
C'est le cas des étudiants du département de physique de l'université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf (USTO) qui, au moment où ils postulaient pour le doctorat durant cette rentrée universitaire, ont été informés que le nombre de postes sera limité. Du coup, ces étudiants, qui ont opté pour une spécialité de plasma et laser, se retrouvent « coincés », d'autant que cette spécialité a été la première et la dernière. Que feront-ils avec un Master ? Pour eux, ils ont été leurrés, car ils pouvaient facilement opter pour une formation académique aboutissant sur un diplôme leur permettant d'entrer dans le monde du travail. Ils avancent que la démarche proposée par le ministère de tutelle, qui fixe le nombre de postes, est erronée du fait qu'elle se réfère à un simple entretien qui ne pourrait pas refléter le véritable niveau du postulant au doctorat et que des majors de promotion pourraient être éliminés de même qu'une dizaine d'étudiants ayant obtenu une mention assez bien. « Alors, pourquoi un LMD, il fallait appeler cela un LM », note un étudiant. En revanche, Maamar Boudia, le vice-recteur chargé de la formation supérieure de graduation, a estimé que « l'arrêté portant introduction du système LMD n'a jamais stipulé que la formation en doctorat était garantie pour tous les étudiants de ce système. Par contre, le Master est assuré pour tous les porteurs de licence mais qui pourraient être ventilés vers des spécialités autres que celles demandées, et ce en fonction des conditions d'ouverture de ces dernières ». Cependant, M. Boudia a reconnu que la sélection qui devait s'effectuer en seconde année du Master n'a pas eu lieu en raison des textes d'application qui n'ont été rendus publics qu'en juillet dernier. Cette sélection, devait préciser notre interlocuteur, devait trancher sur les deux catégories, à savoir celle destinée au secteur professionnel et celle concernée par le doctorat. Néanmoins, l'ouverture de cette formation demeure tributaire de la disponibilité de l'encadrement pédagogique, ainsi que les capacités d'accueil des laboratoires de recherche, ceci pour assurer une formation de qualité en l'espace de 3 ans pouvant permettre à tout doctorant de présenter une publication dans une revue internationale. Concernant les modalités d'ouverture de ces postes, le même responsable précise que cette mission est dévolue à la commission nationale d'habilitation qui traite l'offre de formation définie par la commission régionale d'évaluation. Une fois le nombre de postes arrêté, le traitement des dossiers de candidature se fera en toute transparence sur la base de critères préalablement définis. Notre source estime que l'absence des secteurs utilisateurs, hormis Sonatrach, dans la définition des formations par rapport à leurs besoins, est une carence qui rend complexe le choix des filières opéré uniquement par rapport aux capacités d'encadrement théorique de l'université et de ses capacités de recherche. |
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