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«Le relogement des habitants de Diar Echems doit se faire dans un climat
serein et organisé», a déclaré jeudi dernier, le ministre de l'Intérieur et des
collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, qui réagit ainsi, pour la
première fois, aux incidents qui ont eu lieu lundi et mardi derniers au niveau
de ce quartier, qui a vécu des scènes de violence entre la police et les
habitants.
Dans une déclaration à la presse en marge d'une visite effectuée à l'hôpital de la Sûreté nationale «Les Glycines», pour s'enquérir de l'état de santé des policiers blessés lors des affrontements au niveau du quartier en question, le ministre de l'Intérieur a assuré que «nous avons les moyens de reloger les véritables habitants de Diar Echems» en précisant toutefois que cela prendrait quelque semaines, voire quelques mois. Zerhouni a appelé en outre les familles et les jeunes de la cité à faire preuve de patience et à «ne pas se laisser influencer». Le ministre de l'Intérieur a indiqué, par ailleurs, qu'une quinzaine de personnes impliquées dans les émeutes qui avaient eu lieu à Diar Echems ont été présentées devant la justice. Quatre mineurs interpellés lors des affrontements ont été relâchés et ont regagné leurs domiciles, a ajouté le ministre, qui souligne que cinq autres ont été placés sous mandat de dépôt et sont connus des services de police comme étant des repris de justice. Le reste des personnes arrêtées ont été mises en liberté provisoire en attendant de comparaître devant le tribunal, poursuit Zerhouni qui précise qu'aucun blessé n'a été dénombré parmi les manifestants lors des affrontements avec les services de l'ordre. Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales déplore cependant « beaucoup de blessés » dans les rangs des agents de l'ordre dont certains, pour rappel, ont reçu de grosses pierres et toute sorte d'objets sur la tête, jetés du haut des balcons lors des affrontements. Le premier responsable du département de l'Intérieur est revenu encore une fois sur le rôle des associations de quartier et leur mission qu'elles devraient, selon lui, assumer avec «plus d'efficacité et de crédibilité». Il y a lieu de rappeler que les affrontements avec la police ont éclaté lundi dernier quand des jeunes du quartier de Diar Echems ont bloqué la route de Bir Mourad Rais, une artère principale pour la circulation automobile, et qui était située juste en bas du quartier. Les habitants de ce quartier, construit en 1950, avaient revendiqué l'accès au logement et avaient dénoncé une liste d'attribution de leur APC. Cette dernière, par la voix de son premier responsable, avait réfuté les accusations des habitants en affirmant que les «hostilités» ont été déclenchées suite au refus des services de la commune de fermer les yeux sur la construction de «baraquements» sur le stade du quartier. En tous les cas, même si les versions sur les raisons du déclenchement des scènes de violence diffèrent, il n'en demeure pas moins que la crise du logement en est un facteur important. Depuis plusieurs années, les citoyens sont de plus en plus nombreux, aux quatre coins du pays, à opter pour la violence pour se faire entendre des autorités. |
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