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Des promesses de partenariat et des fausses notes

par A. Mallem

Selon les informations recueillies auprès des responsables de la Chambre de commerce et d'industrie du Rhumel (CCIR) de Constantine, des perspectives d'échanges économiques entre la wilaya et la région italienne de Sicile sont actuellement à l'étude. «Il existe entre nous et la chambre de commerce de Ragusa, en Sicile, un protocole de jumelage, explique M. Souissi, président de la CCIR. Et dans ce cadre, accompagné du président du club des investisseurs constantinois, le Dr Mahsas, nous avons organisé une rencontre avec nos partenaires ainsi que les opérateurs économiques italiens, les 9 et 1O octobre dernier à Tunis, pour lancer une ébauche d'un partenariat économique mutuellement profitable.

 Lors de cette rencontre, les Siciliens se sont montrés très intéressés par des produits constantinois, en particulier ceux des secteurs des mines, de l'agro-alimentaire et de la pièce de rechange. Une seconde rencontre est prévue prochainement à Constantine pour conclure les accords de principe obtenus à Tunis et concrétiser les objectifs contenus dans le protocole de jumelage signé entre les chambres des deux régions en 2OO8».

 Le président de la CCIR a affirmé que les trois dossiers économiques remis aux partenaires italiens portent sur le marbre produit dans la région de Aïn-Smara, produit de qualité supérieure très prisé au niveau international, puisqu'il a été déjà exporté aux Etats-Unis d'Amérique pour décorer la Maison-Blanche, les systèmes de freins fabriqué par Cofame, entreprise privée implantée à El-Haria, et le vinaigre produit également par une entreprise privée constantinoise.

 A ce propos, le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Rhumel s'est déclaré «très optimiste» quant à la concrétisation des échanges avec ce partenaire italien, «d'autant plus, a souligné M. Souissi, qu'il existe des accords économiques bilatéraux entre l'Algérie et l'Italie ainsi qu'un conseil d'affaires algéro-italien qui vont faciliter ces échanges. D'autre part, notre chambre a reçu toutes les garanties du wali pour faciliter les opérations d'exportation des produits fabriqués localement et plus particulièrement les produits miniers extraits dans notre région».

 Le seul point noir, que le président de la CCIR n'a pas manqué par ailleurs de soulever, semble être le peu d'enthousiasme montré par les opérateurs économiques constantinois. Selon M. Souissi, sur la centaine d'industriels à qui il a écrit pour les intéresser et les inviter à se joindre à cette opération de partenariat, seuls trois ont daigné répondre. «Je viens encore de relancer nos opérateurs économiques, a-t-il assuré, et d'inviter même ceux des autres régions, éventuellement intéressés, à se manifester et se joindre à ce mouvement d'échanges prometteurs qui s'ébauche avec nos partenaires italiens».